Avec 20 701 véhicules industriels neufs de + de 5 t immatriculés entre janvier et mai 2017, soit une progression de 5,6 % par rapport à la même période de 2016, les constructeurs se frottent les mains. « Le marché du poids lourd a connu un très bon début d’année. Seul celui de 2013 avait été meilleur », commente Thierry Archambault, président délégué de la CSIAM (Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle). Pour mémoire, en 2016, le marché avait enregistré 41 444 « immats » (soit 14 574 porteurs et 26 870 tracteurs) en croissance de 12 % par rapport à 2015. Au final, le marché des véhicules industriels de + 5 t avait fini à 47 135 immatriculations.
Pour 2017, la filière maintient sa prévision d’un marché au niveau de celui de l’an dernier avec une distribution différente des immatriculations. Ainsi l’évolution des ventes au cours des cinq premiers mois 2017 offre un contraste marqué entre porteurs et tracteurs. Alors que les premiers progressent de 14 %, avec 9 548 immatriculations, les tracteurs perdent 1 %, à 11 153 unités. Certes, les tracteurs gardent leur préminence par rapport aux porteurs avec une part de marché de 54 %, mais son poids régresse de 3,5 points. « Cette évolution divergente tient à un effet de cycle dans le renouvellement des véhicules, mais correspond aussi à une tendance forte du marché des transports », indique Jean-Marc Diss, Dg de Mercedes-Benz Trucks France et président de la branche VI de la CSIAM. Avec des chantiers tels que celui du Grand Paris, le segment de la construction et des travaux publics enregistre de vrais volumes d’activité et offre une visibilité aux transporteurs ». D’où la bonne tenue de leurs investissements en porteurs. S’y ajoute les effets de la réglementation. Au 1er juillet prochain, les Euro 3 seront interdits de circulation dans la capitale et leurs utilisateurs contraints à l’achat pour continuer à y faire leur métier. Or, les véhicules répondant à la norme Euro 3 (et en deçà) représentent encore la moitié du parc en circulation. A contrario, « le segment des tracteurs, qui a déjà opéré sa phase de renouvellement, se situe pour l’heure dans un rythme de croisière », note Jean-Marc Diss. Et ce ne sont pas la tendance des transporteurs à abandonner les trafics internationaux, ni la stabilité des volumes sur le marché national, qui ont de quoi doper les ventes…
Les transporteurs franciliens peuvent désormais renouveler leur licence, obtenir des copies conformes supplémentaires et déclarer des modifications de situation par voie dématérialisée, annonce la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (DRIEA). Ces nouvelles téléprocédures simplifiées doivent « permettre aux professionnels de gagner en temps et en efficacité », selon Michel Cadot, préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris. La démarche intervient après l’expérimentation, débutée en mars 2017, de l’inscription au registre des transporteurs par cette voie. Le délai de traitement des quelque 150 demandes ainsi traitées s’est réduit de 49 à 10 jours, assure la DRIEA qui table sur une réduction de moitié des 3 000 dossiers papiers annuels.