Pendant la campagne des législatives, l’exécutif gouvernemental et les conseillers ministériels s’activent. Le locataire de Matignon, Edouard Philippe, a demandé à ses ministres de préparer une feuille de route pour décliner, sur leur périmètre, la stratégie du président de la République, Emmanuel Macron. À l’instar de ses collègues, la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, planche sur un document qui servira de base à la déclaration de politique générale qui sera prononcée par Edouard Philippe devant les députés fraîchement élus à l’Assemblée nationale. La ministre travaille avec son directeur de cabinet, Marc Papinutti (OT 2881). Lequel opère en étroite collaboration avec le cabinet de François Poupard, le directeur général des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM). Faut-il rappeler que la nouvelle ministre fut, de 2008 à 2013, directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris, à une époque où travaillait également François Poupard, l’actuel patron de la DGITM. Elisabeth Borne et son cabinet travailleront en étroite relation avec les conseillers de l’exécutif. À Matignon, le chef d’orchestre s’appelle Damien Cazé. Il a été nommé chef du pôle écologie, transports énergie, logement et agriculture. À ses côtés, un conseiller technique transports, Jimmy Brun, a également été nommé (JO du 13/06/17). Avant de connaître le contenu de la feuille de route pour les transports, il faut souligner que l’essentiel sera dans le rapport de force qui se jouera aussi de cabinet à cabinet. Celui d’Élisabeth Borne est placé sous la tutelle du cabinet de Nicolas Hulot dirigé par Michèle Pappalardo, une femme expérimentée qui venait d’être nommée présidente de la 7e chambre de la Cour des comptes avant de rejoindre Nicolas Hulot. Comment s’entendra Elisabeth Borne avec son ministre de tutelle ? Il faut laisser du temps au temps, à moins que le ministre de la transition écologique et solidaire ne claque la porte au moindre désaccord au sein du gouvernement sur des sujets sensibles comme la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Pendant la présidentielle, le candidat Macron a plébiscité le vote d’une loi de programmation pour financer les infrastructures sur la période 2017-2022. On verra comment l’attelage Hulot/Borne peut fonctionner dans les prochaines semaines pour préparer la loi de finances 2018.
France
La ministre rédige sa feuille de route
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