« Nous vivons dans un désordre assuré ». Par cette confidence lâchée sur le ton de la boutade, Michel Sarrat résume ce chantier permanent qui anime GT Location. Chantier souvent ouvert aux vents de l’innovation en matière de management des ressources humaines. Le Plan Envol est passé, qui s’est bouclé par cette consultation grandeur nature que le groupe girondin a lancée l’an dernier auprès de ses équipes afin de les associer au projet d’entreprise. Le nouveau, baptisé Cap 2020, a été initié cette année. Il a pour principal objectif « d’accompagner la performance et l’innovation des clients industriels par des prestations dédiées ». L’entreprise a ainsi retenu 7 axes stratégiques qu’elle a regroupés en 2 thèmes : l’esprit de conquête et le management participatif. Cap 2020 intègre dans son programme ce que les dirigeants nomment la démarche Vision. Il s’agit d’une stratégie ayant pour moteur l’innovation commerciale au travers de la mise en place d’une organisation performante bâtie autour de 4 axes « majeurs » : le conducteur, le bien-être au travail, l’innovation et le développement à l’international. Cette démarche s’accompagne d’une organisation transversale mettant en valeur des réseaux métiers (volaille, grue, frigo et, bientôt, béton). « L’idée consiste à faire remonter les informations du terrain afin de penser la stratégie de la société », indique Michel Sarrat. Priorité ayant été accordée au terrain, le comité de direction a été dissous. Un comité des experts s’est substitué à lui. « On s’est dit qu’on était un frein », ajoute le Dg de GT Location. Il s’agit ainsi de « faire émerger des intelligences collectives », selon Pascal Guillot, Dg adjoint de l’entreprise. Chacun de ces réseaux métier est animé par un expert. Nicolas Spitale est l’un de ces experts. Il anime une équipe d’une quarantaine de conducteurs. « Nous avons constitué une veille composée de 2 chefs de groupe, d’un directeur de filiale et d’un conducteur. Dans ce réseau métier, on ne parle plus de hiérarchie », explique le salarié GT Location.
Les acteurs relèvent, dissèquent et font remonter tout type d’informations touchant à l’innovation, la sécurité, le matériel et la concurrence. Ils ont recours à un logiciel baptisé El Curator sur lequel ils hiérarchisent ces informations (2 heures par semaine). « Les premiers qui savent que nous ne sommes pas en phase et que nous devons changer sont les conducteurs », assure Pascal Guillot. Ces mêmes conducteurs qui sont, par exemple, au premier rang (en présence d’un représentant RH) pour le recrutement de leurs futurs collègues.