Les dirigeants des Transports Barré ont tenu à marquer l’événement sur le site lorrain (à Ludres, 54) de Via Location, auprès de qui ils louent leurs véhicules. C’était le 19 mai dernier. Ils se sont ainsi vus remettre les clés de 10 Stralis Iveco 400 ch au GNL. Ces tracteurs disposent d’une autonomie pouvant courir jusqu’à 1 200 km. L’acquisition s’inscrit dans le cadre d’une extension de parc pour cause « de volumes en hausse et de diminution du recours à la sous-traitance », selon Ludovic Patout, directeur de l’agence Transfret à Velaine-en-Haye (54), l’une des entités de ce groupe dirigé par Bernard Chauve, le principal actionnaire. L’inauguration a été l’occasion pour Via Location d’inviter des transporteurs clients afin de les sensibiliser aux vertus du gaz, et de leur présenter la démarche des Transports Barré ainsi que la technologie GNL (gaz naturel liquéfié). Pour l’heure, l’avitaillement des véhicules s’effectue auprès de la station Air liquide qui a été inaugurée l’an dernier à Fléville-les-Nancy. La direction des Transports Barré a entamé des discussions avec un fournisseur de gaz dans la perspective d’installer des stations d’avitaillement sur ses propres sites. Il est question de Chalon-sur-Saône où le groupe exploite en propriété les Transports Fartrans, de Valette (près de Nantes), siège des Transports Barré, et de Sablé-sur-Sarthe où est implanté un entrepôt logistique sous température dirigée et d’où sont opérées des lignes au départ vers la région parisienne. « L’idée est d’en avoir une utilisation privée au départ puis de les ouvrir aux transporteurs dans un second temps », déclare Ludovic Patout. Lequel annonce que « le groupe ambitionne de disposer de 70 véhicules au GNL à l’horizon 2018 ». Transfret est présent dans le bâché, le fourgon et le frigo ; Barré et Fartrans sont principalement acteurs dans le frigo. L’ensemble du groupe pèse un revenu de 40 M€. Il emploie un effectif de 250 salariés et possède 500 cartes grises en portefeuille.
Le président de l’Association des régions de France (ARF), Philippe Richert (LR) et président de la région Grand-Est a plaidé le 30 mai lors d’une entrevue à l’Elysée avec Emmanuel Macron en faveur d’une écotaxe régionale pour les poids lourds en transit. « Le président s’est montré très ouvert, a expliqué Philippe Richert sur France Bleu le 1er juin. On peut imaginer que l’on transfère les compétences routes nationales de l’Etat aux régions qui le souhaitent avec la possibilité de mettre en place la taxe sur le transport de transit. » Pour la région Grand Est, l’écotaxe régionale rapporterait près de 300 M€ par an.
c’est le montant des fonds nécessaires pour financer les infrastructures routières européennes et combler leurs lacunes d’entretien, selon la Commission de Bruxelles.