Christine Raymond, enseignante du dut gestion logistique et transport de l’IUT d’allier

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« Montrer aux professionnels que nous formons bien à l’exploitation »
L’OT : Vous avez participé à l’organisation du premier Trophée de l’exploitant GLT, dont la finale s’est déroulée le 19 mai, à l’IUT d’Allier, à Montluçon(*). De quoi s’agit-il ?

CHRISTINE RAYMOND : Nous avons réuni 9 équipes d’étudiants des départements Gestion, logistique et transport (GLT) de plusieurs IUT de France. Ils concouraient sur un jeu pédagogique – Exploit-Temps GLT –, développé par Pierre Guillemard, enseignant à l’Université de Franche-Comté, et utilisé par la moitié des 21 départements GLT de France. Chaque équipe disposait virtuellement d’un parc de véhicules, d’une équipe de chauffeurs et de lots à transporter. Charge à eux, en 6 heures, de faire les bons choix en conciliant réglementation sociale, utilisation rationnelle des véhicules et rentabilité. Bref, se montrer réactifs comme tout bon exploitant.

Quel était l’objectif d’un tel événement ?

Ch. R : Nous voulions montrer que la capacité de transport délivrée à nos diplômés correspond à de réelles compétences en exploitation. Les entreprises ont en effet parfois tendance à préférer recruter, pour ce type de postes, des titulaires de BTS Exploitation des transports. Or notre enseignement porte sur une plus grande diversité de matières. Comme la gestion, communication, langues mais aussi, dans la logistique, la gestion des approvisionnements et de la distribution, les systèmes d’information, etc. Autre différence : la majorité de nos diplômés poursuivent vers une licence professionnelle. Pour le trophée, nous avons monté une 10e équipe, composée de professionnels sollicités via la FNTR et notre réseau d’anciens étudiants. Ils ont pu valider que l’enseignement dispensé dans nos IUT correspond parfaitement aux connaissances nécessaires pour ce métier.

Ce métier attire-t-il suffisamment ?

Ch. R. : Les employeurs reconnaissent la difficulté à recruter pour ces postes. Souvent, les candidats qui nous contactent font état des débouchés dans la branche. Sur les quelque 1 200 jeunes qui obtiennent le DUT GLT chaque année, une bonne partie entre directement dans la vie active. Il faut continuer, toutefois, à faire connaître le métier d’exploitant, peu connu dans le grand public.

(*) L’équipe de Montluçon a gagné, suivie par celles de Vesoul et de Sarreguemines.

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