Des experts déjà au travail

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Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports et son ministre de tutelle, Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire ont choisi des experts reconnus pour diriger leurs cabinets ministériels.

La République en marche (LREM) fait ses premiers pas. Depuis le 17 mai, les ministres du gouvernement d’Édouard Philippe commencent peu à peu à prendre leurs marques. S’il est prématuré pour édicter que le duo constitué par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire et Élisabeth Borne, ministre chargée des transports constitue un attelage idoine, force est de constater que les premières nominations à l’élysée, à Matignon et au sein de leurs cabinets ministériels sont accueillis avec satisfaction. Au sommet de l’État, le président de la République, Emmanuel Macron, coopte des experts et modifie quelque peu les us et coutumes. Par exemple, une seule et même personne va suivre désormais les dossiers de l’environnement, à l’Elysée et à Matignon, peut-on lire dans Le Monde du 23 mai. L’ancienne cadre de l’ONG WWF, Diane Simiu, devrait devenir la conseillère « environnement » du président de la République et celle du Premier ministre, une formule inédite. Polytechnicienne, diplômée de Berkeley (Californie) en génie de l’environnement, elle a déjà une longue expérience dans les domaines de l’énergie et du climat. Elle a notamment travaillé au sein du cabinet ICF international (2007) à Londres pour s’occuper du marché carbone avant de rejoindre la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) du ministère de l’Écologie en 2009. Elle quittera le ministère pour passer de l’autre côté de la barrière en devenant directrice des programmes chez WWF France en 2014 afin de préparer la COP21, la conférence sur le climat qui a donné lieu à l’accord de Paris ratifié le 12 décembre 2015. Diane Simiu assurera donc le lien avec le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot et sa directrice de cabinet, Michèle Pappalardo. Magistrate à la Cour des Comptes, Madame Pappalardo, 61 ans, a déjà une carrière bien remplie dans les ministères et services de l’état. Diplômée de Sciences Po Paris et de l’ENA, elle a notamment dirigé, en 1993, le cabinet du ministre de l’environnement, Michel Barnier, l’actuel émissaire de la Commission européenne pour négocier le Brexit. Nommée présidente de l’Ademe en 2003, elle devient cinq ans plus tard le premier Commissaire général au développement durable au sein du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire sous l’égide de son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo. Sa parfaite connaissance du fonctionnement des ministères sera indispensable au ministre d’état, Nicolas Hulot, issu, lui, de la société civile.

Elisabeth Borne choisit Marc Papinutti

Enfin, la ministre chargée des transports a choisi de s’appuyer sur l’expertise de Marc Papinutti, 56 ans, pour diriger son cabinet. Celui qui était encore récemment à la tête de Voies navigables de France (VNF) venait d’être nommé président du directoire de l’établissement public en charge de la réalisation du canal Seine-Nord. Polytechnicien, Marc Papinutti a notamment été sous-directeur des transports par voies navigables à la direction des transports terrestres, puis des infrastructures de transports ferroviaires et collectifs, avant de rejoindre le cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l’écologie en 2007. Au-delà des Initiatives routières qui seront communiquées par la commissaire européenne chargée des transports, Violeta Bulc, le 31 mai, et qui attisent toutes les attentes des organisations professionnelles du TRM, toute la question est de savoir quels dossiers nationaux urgents arriveront sur le bureau de Nicolas Hulot et d’Élisabeth Borne. S’il est encore trop tôt pour esquisser une feuille de route, le ministère des transports mettra de facto en œuvre les engagements pris par le président Macron, notamment pour moderniser la mobilité dans le nouveau cadre de la transition écologique. Après les élections législatives, dans l’hypothèse où le gouvernement obtiendra une majorité suffisante à l’Assemblée, une loi de programmation devrait être votée. Histoire de financer les infrastructures et (re)mettre la route et le rail en marche !

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