Un ministère sous tutelle de l’écologie

Huitième président de la République, Emmanuel Macron, a choisi d’inscrire son quinquennat dans une séquence politique sans précédent. En désignant Edouard Philippe, un fidèle d’Alain Juppé à Matignon, il fait bouger les lignes avant les législatives et donne le tempo pour refonder la politique. Sa force : nommer des personnalités issues de la société civile. Ni cohabitation ni ouverture, tel est le credo du gouvernement d’Edouard Philippe dévoilé le 17 mai. Nicolas Hulot est ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire. Elisabeth Borne, actuelle présidente de la RATP, est nommée ministre de plein exercice chargée des transports. Décryptage et tour d’horizon.

Jusqu’ici, Emmanuel Macron a fait ce qu’il a dit. Le fondateur du mouvement la République en marche (LREM) a adoubé son Premier ministre le 15 mai, Edouard Philippe, afin de lui confier la mission de former un gouvernement transpartisan (centre droit, centre gauche, société civile). Le temps de vérifier la situation fiscale des ministres pressentis pour l’équipe gouvernementale, le gouvernement a été dévoilé le 17 mai. 22 membres au total, 18 ministres et 4 secrétaires d’Etat. Comment va fonctionner le tandem entre un président « jupitérien » et pro-européen et son Premier ministre issu du courant Les Républicains ? Au-delà des arbitrages pour les dossiers transport et transition écologique et solidaire, tout dépendra du résultat des législatives au soir du 18 juin et de la majorité parlementaire qui en ressortira ou non. Au reste, des inflexions politiques seront-elles apportées sur certains projets d’infrastructures ? Le député-maire du Havre s’est toujours opposé au canal Seine-Nord Europe. Nommé à Matignon, peut-il aujourd’hui tenir le même discours ?

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