Le TRM et ses 10 642 entreprises officiellement recensées comptent aujourd’hui 4 grandes fédérations patronales représentatives au regard des critères du ministère du Travail, telles que la réforme de la représentativité, initiée en 2014, les met en évidence. Avec 4 676 entreprises adhérentes recensées, la FNTR arrive en tête de la bande des quatre. Ce chiffre inclut ses « membres actifs » que sont la CSD (Chambre syndicale du déménagement) et l’UNOSTRA. L’OTRE occupe la deuxième classe de ce classement avec 2 821 adhérents recensés. Un chiffre dont le périmètre va au-delà du seul secteur de la marchandise puisque l’organisation présidée par Aline Mesplès fédère également une partie des acteurs du transport de fonds, de voyageurs et du monde de l’ambulance. En perte de représentativité depuis une décision de la Cour administrative d’appel de Paris prise en décembre dernier, l’OTRE retrouve donc officiellement toute sa place dans le paysage patronal du TRM. « L’OTRE remplit pleinement tous les critères de la représentativité patronale tels qu’ils ont été fixés par la loi. C’est donc avec une particulière satisfaction que les dirigeants et permanents de l’OTRE ont accueilli cette décision officielle des services du ministre du Travail », déclare l’organisation dans un communiqué publié le 27 avril. L’Union TLF complète le podium avec un portefeuille de 1 608 sociétés adhérentes. Sur la quatrième marche, on trouve la Confédération nationale de la Mobilité et ses 1 537 adhérents. Cette structure, créée en octobre 2014, regroupe la FNTV (transports de voyageurs), la FEDESFI (sécurité fiduciaire) et le CNSA (les ambulanciers).
Les chiffres pondérés (à 70 % pour le nombre de salariés et à 30 % pour le nombre d’entreprises) de cette mesure de représentativité confèrent un pourcentage de 43,91 % à la FNTR, de 24,74 % à TLF, de 15,97 % à la CNM et de 15,38 % à l’OTRE.
Sur le critère représentatif du nombre de salariés (507 317 au total dans la branche), la FNTR confirme sa pole position avec une force de 222 724 salariés (43,90 % des effectifs totaux). Suivent TLF (146 447 – 28,87 %), la CNM (84 315 – 16,62 %) et l’OTRE (53 831 – 15,38 %). « Si les résultats induisent que rien ne peut se faire sans la FNTR ou contre elle, ils confèrent également à la FNTR la responsabilité de poursuivre ses missions et de continuer à porter avec fierté, conviction et détermination la voix des entreprises de transport », indique Jean-Christophe Pic, le président de l’organisation.
Le rapprochement que la FNTR et TLF ont opéré en 2016 leur octroie une audience de poids dans le microcosme du TRM, comme le souligne TLF dans un communiqué : « Avec plus de 72 % de poids salarial, aucun accord ne peut être conclu sans l’assentiment commun de TLF et de la FNTR, leur opposition rendant tout accord invalide ». L’OTRE affiche sa réserve sur les bases qui ont servi à établir la représentativité des fédérations par le critère du nombre de salariés. « L’OTRE s’étonne des effectifs salariés déclarés et retenus. En effet, ils font apparaître que 15 % des entreprises syndiquées représenteraient à elles seules 76 % des effectifs salariés. Même si les autres organisations professionnelles concentrent massivement les effectifs des grands groupes du transport, ces chiffres posent de nombreuses interrogations ».
À noter que la mesure de l’audience des fédérations patronales sur l’ensemble des branches économiques confère au Medef la première place (58,37 %). La CPME (ex-CGPME) suit avec 27,89 % des entreprises françaises et devance l’U2P (ex-UPA, les artisans) et ses 13,74 %.
L’enquête trimestrielle de la Banque de France et de la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) révèle que les Très Petites Entreprises ont été moins bien servies que les PME pour leur financement bancaire. Selon l’étude, la demande de crédits des TPE se tasse à 7 % pour les crédits de trésorerie contre 8 % au 4e trimestre 2016 et 11 % (– 1 %) pour les crédits d’investissement. Seulement 66 % des TPE ont obtenu les crédits de trésorerie demandés au premier trimestre, contre 70 % précédemment. L’accès aux crédits d’investissement reste élevé à 82 % mais connaît un léger fléchissement (– 3 %). Concernant les crédits d’équipement, 84 % des TPE ont obtenu satisfaction en totalité ou en grande partie.