Avant les élections, les griefs abondent auprès des prétendants à l’Elysée. Ainsi, lors d’une réunion au Sénat le 8 mars, en présence de son président Gérard Larcher, des représentants de la Commission européenne, des élus et acteurs économiques du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté, l’association Seine-Moselle-Rhône a déploré le maillage insuffisant du réseau navigable. Elle plaide aujourd’hui pour des études réactualisées et croisées sur les projets Seine-Est et Saône-Moselle. Saône-Rhin, restées inachevées. Pour les défenseurs du transport fluvial, la filière offrirait notamment davantage d’attractivité et le désenclavement de certains territoires.
L’avancement des projets Seine-Nord Europe et la mise à grand gabarit de la liaison Bray-s/Seine-Nogent-s/Seine (prévue pour 2023 et destinée à relier le port de Nogent-sur-Seine aux grands ports de l’Europe du nord, via le futur canal Seine-Nord Europe, sans rupture de charge, doit encourager la France à « déterminer la stratégie nationale en matière d’infrastructures fluviales au coeur d’une véritable politique d’aménagement du territoire », a souligné André Rossinot, président de Seine-Moselle-Rhône, dans la motion à l’adresse des candidats aux élections présidentielle et législative. Par ailleurs, l’association exprime « son soutien à l’idée d’une écotaxe, à l’échelle des régions jouxtant les pays voisins ». Elle imagine au travers d’un tel dispositif un moyen de renflouer les budgets régionaux et de contribuer au financement des infrastructures.