François Baudoin, président de la FNTR Bretagne

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« Une stratégie GNV coordonnée émerge en Bretagne »
L’OT : Le syndicat départemental d’énergie d’Ille-et-Vilaine (SDE35) organisait, mardi 7 mars, les premières rencontres territoriales du gaz naturel pour véhicule (GNV). Vous avez participé à cette demi-journée. Dans quel état d’esprit ?

FRANÇOIS BAUDOIN : Je suis ravi de voir qu’émerge enfin une stratégie coordonnée d’ouverture de stations. À l’initiative des collectivités, ce premier rendez-vous rassemblait environ 150 acteurs régionaux (élus, transporteurs, chargeurs) qui cherchent à se mobiliser en faveur du gaz. Cette concertation est une excellente nouvelle dans l’optique du renforcement de la présence des véhicules au gaz en Bretagne que l’on appelle de nos vœux. L’initiative a permis de définir une feuille de route pour le déploiement du GNV dans la région.

Combien y-a-t-il de stations GNV en Bretagne ?

F. B. : Aucune pour l’instant ! Heureusement, cela devrait bientôt évoluer avec un projet dans la zone industrielle du Prat, près de Vannes, choisie pour sa proximité avec les axes routiers. Une seconde, privée, doit aussi ouvrir à Locminé (56). D’autres projets devrait bientôt voir le jour autour de Rennes. Mais installer plusieurs stations à Rennes, sans en prévoir à Brest, n’a pas de sens. Là encore, il faut une concertation avec les transporteurs pour connaître leur besoin.

Ces ouvertures vont-elles favoriser le transfert d’équipements chez les transporteurs ?

F. B. : Oui, parce qu’il faut évidemment des stations pour que l’on s’équipe de véhicules. Mais il faut également que la législation continue de favoriser la transition énergétique : dans un métier où l’on travaille au centime d’euro près, les transporteurs doivent évoluer dans un environnement stable. La multiplication des véhicules au gaz passe donc par le maintien d’une fiscalité avantageuse. Sinon, personne n’investira sereinement dans du matériel qui coûte 30 % de plus que l’équivalent en gazole, pour un rendement énergétique inférieur de 20 %. Il faut aussi que les chargeurs acceptent de partager le « surcoût » du transport lié à l’emploi du gaz. Dès qu’il faut payer, beaucoup de bonnes volontés s’évanouissent…

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