Des transporteurs en mode collectif

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Bientôt une station GNV et bio-GNV à Saint-Étienne (42), deux autres à Auxerre (89) et Toulouse (31). La filière de distribution du gaz pour camion s’organise, dans des montages qui associent clients, réseaux et fournisseurs.

À Saint-Étienne (Loire), une première station distribuant du gaz (GNV) ouvrira en juillet 2017. L’annonce a été faite, au début mars, par les acteurs associés dans ce projet : l’Ademe, le groupe GRDF, Saint-Étienne Métropole, la société Endesa et la FNTR de la Loire. Le site a été choisi pour sa proximité des A72 et RN 88. « C’est une zone d’activité importante, mais aussi avec un réseau électrique et gaz suffisamment dimensionné pour le besoin de la station », note le groupe, fournisseur d’énergie Endesa, qui a financé et exploitera la station ouverte au public 24 h/24. Elle distribuera du GNV et du Bio-GNV avec deux pistes (Endesa a l’ambition de réaliser 40 stations GNV d’ici à 2020). Pour être viable économiquement, la station pourra compter sur une clientèle de transporteurs fédérés par la FNTR 42. Onze entreprises sont associées, sous la bannière GNVolontaire Loire, qui sont XPO, Sogranlotrans (avec Jean-Pierre Grangeon), Transports Vericel, Sermaco, LTR Vialon, Transports Perbet, Montbrisonnais, Lardon, Garnier, Chazot et Bayard. Soit une quinzaine de poids lourds ligériens roulant au GNC, que la Ville de Saint-Étienne et ses élus souhaitent mettre en avant. La municipalité a, en effet, pris un arrêté de circulation, en mai 2016, qui restreint la circulation des poids lourds de + 3,5 t de 11 h à 6 h, dans le cadre d’une politique visible en matière de développement durable. Deux autres stations ouvertes à tiers sont en vue à Auxerre Plaine des Isles (89) et à Toulouse Fondeyre (31). Les inaugurations sont attendues en juin et octobre 2017, avec des stations proposant du GNL/GNC à Auxerre et seulement du GNC à Toulouse. Dans ces réalisations, le rôle de plusieurs transporteurs a été déterminant sous les couleurs de Gaz’Up, une nouvelle Sarl qui veut fédérer les clients du GNV. « Les transporteurs doivent s’approprier cette structure, qui a été conçue pour qu’ils puissent entrer au capital. Notre message est de dire, « cela deviendra vos stations ». « Notre modèle est coopératif », précise Arnaud Bilek, cofondateur de Gaz’Up, qui réunit plusieurs transporteurs actionnaires du réseau (Transports Picq & Charbonnier, Doumen, Rive Diconstanzo, MTM, Jardel, Bojko, SDTL, Eychennes, Mandica, SAS Poux). L’initiative signifie un engagement à long terme, à travers l’achat de véhicules au GNV et le financement de stations publiques GNV, l’amortissement de la station permettant à moyen terme de généraliser l’utilisation du Bio GNV dans des conditions de compétitivité économique préservée. L’idée étant de créer un modèle économique qui préserve la compétitivité du gaz carburant. Exemple : Picq & Charbonnier a fondé une société, Plein Gaz, propriétaire du terrain et des installations ; et c’est Gaz’Up, qui exploite et fait fonctionner la station. « L’investissement pour la station est de 1,4 M€ porte exclusivement par notre filiale Plein Gaz. Nous avons fait le choix d’investir nous-mêmes pour deux raisons : ne pas devenir dépendant d’un gazier et développer nos connaissances techniques sur le GNV », souligne Christophe Charbonnier, le dirigeant.

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