Quinze ans après la création du cahier des charges Qualimat Transport, quels sont les progrès observés dans la propreté et la traçabilité des contenants utilisés pour le transport en vrac de « produits » destinés à l’alimentation animale ? Élaboré par les fabricants d’aliments pour animaux, membres de l’association Qualimat, la FNTR, TLF et l’UNOSTRA, ce référentiel a permis de certifier à ce jour 1 900 opérateurs de transport sur l’ensemble du territoire national. Et pour pouvoir objectiver ses résultats dans la profession, l’association Qualimat a mené l’enquête fin 2016 auprès de 98 transporteurs certifiés, une flotte de 152 bennes sur 21 sites de chargement. De façon aléatoire, deux démarches ont été conduites après nettoyage et avant rechargement : une évaluation visuelle sur 8 points de la benne et ses équipements ; des prélèvements pour analyse microbiologique ciblée sur la recherche de salmonelles et le dénombrement d’entérobactéries sur les éventuels résidus observés.
Sur l’évaluation visuelle, la note moyenne obtenue s’élève à 7 sur 8. Aucune présence de salmonelles n’a en outre été constatée sur les 280 prélèvements de surface et dans les résidus. « Ces résultats sont satisfaisants et soulignent les progrès accomplis », selon l’association Qualimat. Des points sensibles ont toutefois été relevés. Ils concernent « la face interne de la bâche, la partie supérieure des parois et arceaux, les rebords internes de trappes arrières, les coins et les endroits à dépôts internes ». Des résidus de matières ont en outre été retrouvés dans 15 % des bennes. Sur ces derniers, plus inquiétant est le nombre d’entérobactéries constaté qui est un indicateur d’hygiène des procédés et d’évaluation du développement microbiologique. Sur 22 bennes contrôlées, les prélèvements ont dénombré dans 60 % des cas des taux d’entérobactéries supérieurs à 150 000 par gramme. À noter que cela ne constitue pas un motif de refus au chargement.
Sur la base de cette enquête, Qualimat Transport rappelle qu’un « contenant bien nettoyé est vide, propre et sec », et que même lors de transports successifs de matières premières, un nettoyage sert « à éviter toute accumulation de résidus », foyer des entérobactéries. En sus d’un contrôle visuel après nettoyage, l’association insiste sur le lavage des zones difficilement accessibles telles que « les hauts de parois et arceaux » ainsi que « la face intérieure de la bâche » avec des « moyens adaptés ».