Malgré les diverses améliorations apportées au régime social des indépendants (RSI) ces dernières années, le système reste fortement critiqué au point que les candidats à la présidentielle envisagent sa refonte, voire sa suppression. Le RSI, qui regroupe 6,8 millions d’affiliés, a décidé de contre-attaquer en formulant 5 propositions. Il appelle tout d’abord à assujettir les dividendes des présidents de sociétés anonymes simplifiées (SAS) aux cotisations sociales. Cette catégorie d’indépendants, en constante augmentation depuis 2012, peut en effet s’affilier au régime général. En se versant des dividendes au lieu d’un salaire, ces dirigeants bénéficient d’un forfait social de 15,5 % alors qu’un assujettissement au RSI leur coûterait 47 % de prélèvements sociaux. Un calcul toutefois trompeur, estime le RSI, car ils ne cumulent pas de droits pour leur retraite, les arrêts maladie ou l’invalidité. Et, les dividendes figurant dans l’assiette de l’impôt sur le revenu, la baisse des prélèvements sociaux s’avère finalement fortement réduite par la hausse des prélèvements fiscaux.
Afin de redorer l’image du régime, le RSI propose également de permettre à certains cotisants de payer en ligne leurs cotisations, au fil de l’eau, afin de réduire la régularisation l’année suivante. Une revalorisation du barème des cotisations retraite au RSI est en outre suggérée. Les indépendants pourraient ainsi se constituer de meilleurs droits, comme la garantie de l’obtention de quatre trimestres par année de cotisation ou la facilitation de rachat de trimestres manquants. Le renforcement des moyens du RSI en matière de prévention fait également partie des mesures prônées. Enfin, le RSI demande de maintenir la gestion conjointe du dispositif par le RSI et l’Urssaf, mise en place le 1er janvier. Ce travail en binôme permet, selon le régime, « d’élever le niveau de la qualité de service ». Une série de mesures avait été lancée par le gouvernement à partir de 2015 afin d’améliorer le dispositif. Des initiatives jugées insuffisantes par certains cotisants. Plusieurs manifestations avaient été organisées courant novembre pour protester contre ce régime.
C’est le nombre de véhicules transportés par le service Navettes Camions du groupe Eurotunnel en 2016, soit une part de marché de 39,2 %