Nous avons traversé des mois de janvier et février comme rarement nous en avons connu. Sur le marché de la marchandise générale, on a rarement vu une situation aussi atone, avec des prix qui s’effondrent. Et le manque de visibilité est loin de s’être dissipé. Comment allons-nous nous en dépatouiller ? Il y a un creux flagrant d’activité. Certes, nous sommes aujourd’hui à 70 jours des élections présidentielle et législatives, mais, tout de même, un tel attentisme ! Cela ne se justifie pas.
On sent de manière très prononcée le poids de la concurrence des pays de l’Est, dans notre propre union économique. Ce qui est notable, c’est qu’ils sont montés en gamme dans le niveau de leurs prestations. La plupart de leurs chauffeurs commencent à maîtriser la langue anglaise. Ils sont très clairement en train de grignoter sur notre avantage concurrentiel. Nous sommes donc en train de perdre notre avance, en tout cas, sur le marché de la marchandise générale. En revanche, heureusement, plus le marché est spécifique, plus ils en sont éloignés, notamment quand il y a plusieurs lots. Mais, comme le basique représente 70 % du marché… La situation se caractérise donc par une forte instabilité. Le développement économique des pays de l’Est repose sur la volonté de leurs ressortissants d’améliorer leurs conditions de vie, notamment au travers de la directive travailleur détaché. Quel travailleur français accepterait cela ? Nous évoluons dans une Europe qui n’a pas pris en compte les différentiels sociaux. Une erreur monumentale a été commise avec l’abandon du montant compensatoire sur la main-d’œuvre de certains pays.
• Siège : Benestroff (57)
• CA : 8,5 M€
• Effectif : 80 salariés
• Parc : 50/60 moteurs
• Activités : marchandises générales