GEORGES BACH : Les divergences sont fortes au sein des États membres. D’un côté, l’Est (pays de Visegrad) réclame plus de libéralisation des flux. De l’autre, les pays de l’Europe de l’Ouest ont signé une Alliance du routier, le 31 janvier à Paris, pour lutter contre le dumping social et obtenir davantage de régulation. En réalité, cette alliance est un moyen de faire pression sur la Commission européenne. Les divergences sont tout aussi fortes au sein des organisations patronales. D’un côté, l’association européenne Business Europe (ndlr : dont le Medef est membre) ne veut pas de la révision du texte. En revanche, le secteur du bâtiment confronté au travail dissimulé y est favorable.
G. B. : En supprimant le considérant 10 du projet de directive, on sera sûr que le transport routier sera bien inclus dans la révision du texte général. Il faut régler les spécificités propres au transport routier (temps de conduite et de repos, repos hebdomadaire hors cabine). Mais Violeta Bulc sème le doute lorsqu’elle affirme que le détachement dans le transport routier sera traité dans le cadre des Initiatives Routières. Les professionnels s’impatientent et on ignore si ces Initiatives Routières seront communiquées en mai prochain.
G. B. : La date limite pour le dépôt des amendements à la commission Emploi et Affaires sociales est le 28 février. Les deux rapporteurs désignés, Élisabeth Morin-Chartier (PPE) et Agnès Jongerius (S & D), doivent trouver des compromis politiques avant l’été. Le vote à la commission Emploi est prévu le 13 juillet. Du coup, un examen en séance plénière à Strasbourg est possible en septembre.