PASCAL LEMÉE : La livraison de produits volumineux chez les particuliers, clients de La Compagnie du Lit, nécessite un savoir-faire spécifique, principalement réalisé avec des VUL de 3,5 t, 20 m3, et des équipages de deux livreurs. Je regrette que les rares transporteurs qui maîtrisent cette spécialité ne se mettent pas plus en lumière. La qualité des livraisons doit beaucoup à celle des livreurs, qui sont les ambassadeurs de La Compagnie du Lit au domicile de nos clients. Notre préférence va aux entreprises familiales, dans une relation durable gagnant-gagnant, sans jamais passer par des appels d’offres. Je tiens à savoir avec qui je travaille, afin d’être certain de la qualité de service. Par exemple, en Savoie nous travaillons avec trois transporteurs différents, que je connais et visite régulièrement.
P. L. : Notre approche est double, économique et écologique. L’enseigne poursuit son développement avec l’ouverture de nouveaux magasins. La forte croissance de notre activité de livraison nous oblige à équiper notre exploitation d’une solution d’aide à l’optimisation de nos tournées. Notre couverture nationale s’appuie sur un dépôt de 5000 m² en Île-de-France, 16 dépôts régionaux, un hub national à Blois et un dépôt à Bruxelles. Notre plan de croissance prévoit plus de 75 000 clients livrés par an en Ile-de-France et Normandie, soit l’équivalent par jour de 150 à 400 clients, qui nécessitent entre 17 et 45 véhicules.
P. L. : Nous visons évidemment à maîtriser notre coût de transport. Le prix de revient HT est constitué à 75 % par les frais de personnel, 10 % par le gazole et 15 % par les matériels, entretiens… Les frais de personnel d’un équipage double se montent à 42 à 47 € de l’heure. Huit à dix clients sont servis par jour et par équipage. Nous cherchons toujours à optimiser les trajets et à réduire les émissions de CO2. Un gain de 15 km par jour et véhicule (soit 7,5 % d’un trajet moyen quotidien) représente près de 4 500 km par an, soit l’équivalent d’environ une tonne de CO2 en moins. Réduire la consommation de carburant demeure un enjeu, en sachant qu’un 20 m3 consomme de 13 à 15 l/100 km. Investir dans du matériel hybride ou électrique pour développer le transport propre est une solution. Les gains de productivité en réduisant les kilomètres parcourus en sont une autre.