Les propositions de revalorisation des rémunérations conventionnelles et des indemnités des frais de déplacement ont été refusées par les syndicats de salariés lors de la troisième réunion des négociations annuelles obligatoires (NAO) du TRM, le 30 janvier. Après la proposition d’augmentation des salaires en linéaire à 0,5 % formulée lors de la séance précédente, l’Union des fédérations de transport (FNTR, TLF et UNOSTRA) a cette fois avancé une hausse différenciée des rémunérations selon les coefficients. La partie patronale propose désormais une revalorisation de 0,9 % pour les deux catégories les plus basses, 110 M et 120 M, afin de rattraper le Smic. Les conducteurs de catégorie 128 et 138 M bénéficieraient de leur côté d’une hausse de 0,7 %. Quant au 150 M, l’augmentation resterait limitée à 0,5 %. « Il n’est pas question de signer cette proposition d’augmentation non linéaire, soutient Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports. La grille apparaît déjà bien écrasée. » Une augmentation linéaire est plébiscitée par l’ensemble de l’intersyndicale. « La grille doit laisser apparaître une hiérarchisation. Les coefficients les plus bas restent ainsi au Smic alors que la profession souffre d’un manque d’attractivité », déplore Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT transports.
Les fédérations patronales soutiennent, pour leur part, que les entreprises font encore face à un contexte économique fragile, freinant la possibilité d’une hausse salariale plus marquée. « Une proposition de revalorisation plus élevée reste possible mais notre marge de manœuvre s’avère très limitée », précise Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR.
Concernant les revalorisations des indemnités des frais de déplacement, les organisations patronales se sont entendues sur une hausse de 0,5 %, refusée également par les syndicats. Une nouvelle réunion se tiendra le 21 février.