Raphaëlle Franklin : Oui, l’absence de mise à jour des orientations en matière de formation ne permet pas de modifier certaines prises en charge, d’améliorer ces dernières, ou de réviser la liste des formations prioritaires.
R. F. : Les besoins en formation dans les entreprises ne sont pas identiques d’une année sur l’autre (renouvellement des formations réglementées, changement d’un équipement…). La mutualisation permet de garantir le financement des plans de formation des entreprises, quel que soit son niveau. Les métiers dans le transport et la logistique évoluent, de nouvelles compétences doivent être acquises. La formation des équipes constitue une solution concrète et efficace à cette situation. La mutualisation permet de financer ces nouvelles formations utiles à la profession.
R. F. : Pour cette année de fidélisation, quelque 12 000 entreprises du TRM nous ont versé un total de 72,5 M€ et pour l’ensemble des branches, le montant est de 101 M€. Ces résultats s’avèrent très satisfaisants. Nous affichons une hausse de 9 % par rapport aux anciens collecteurs, grâce, sans doute, au bordereau unique que nous avons conçu pour la collecte de la formation professionnelle et celle de la taxe d’apprentissage. Beaucoup d’entreprises, notamment les plus petites, ont préféré ne pas séparer les deux taxes et ont versé l’ensemble à notre OPCA.
R. F. : La Commission paritaire nationale de l’emploi de la route a établi une liste de CFA (centres de formation d’apprentis) et écoles qu’elle souhaitait soutenir avec des fonds libres, c’est-à-dire les sommes que les entreprises n’ont pas décidé d’affecter par elles-mêmes à des établissements. La totalité du montant de la taxe d’apprentissage que nous avons collectée doit être redistribuée. En n’attribuant qu’aux établissements que la branche nous a identifiés, nous suivons une logique de branche. Les sommes ne vont ainsi qu’aux établissements qui ont bien une spécialisation transport.
R. F. : Un peu plus de 10 000 dossiers ont été traités sur les deux dernières années, dont 75 % en 2016. Cette croissance s’avère logique puisque la liste de branche était installée depuis le début de l’année. Une campagne de communication a aussi contribué à faire connaître le dispositif. Nous remarquons toutefois que les grandes entreprises se le sont davantage approprié. Nous avons donc encore un travail de terrain pour aiguiller les PME et TPE. La liste, très orientée cœur de métier, a peu évolué durant l’année, ce qui est préférable : mieux vaut une liste restreinte et stabilisée qu’une plus longue qui sera fortement modifiée l’année suivante. Des thématiques sur des métiers plus pointus seront sans doute ajoutées par la suite. Les formations en langues ont été les plus prisées, comme dans l’ensemble des branches. En revanche, les certifications de qualification professionnelle, en seconde position dans les autres filières, n’ont pas séduit dans le TRM. Viennent ensuite des formations « cœur de métier » avec les Caces.
R. F. : En 2016, cette plateforme d’emplois, mise en place au début du plan social Mory Ducros en 2014, a totalisé 71 000 offres d’emplois pour quelque 21 000 réponses de candidats. Nous travaillerons à renforcer l’attractivité du site, notamment envers les plus jeunes, en ciblant les apprentis des CFA ou encore via le réseau social LinkedIn. Nous savons qu’un marché existe. Une plateforme sectorielle aide les personnes à retrouver de l’emploi dans le secteur et aide les entreprises à cibler plus rapidement les candidats intéressés par le secteur.
R. F. : Notre OPCA a été certifié Qualité – ISO 9001 en fin d’année 2016 et, comme nous nous plaçons dans une recherche d’amélioration continue, la satisfaction client reste au cœur de nos préoccupations. Nous nous intéresserons par ailleurs spécifiquement aux TPE via une offre qui leur sera adressée. Nous signerons également de nouveaux partenariats et conventions, notamment avec l’Agefiph, qui a pour missions l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées dans les entreprises privées.