Chères informations à disposition des clients

Il y a dix ans, en janvier 2007, l’iPhone faisait son apparition. Et donnait puissance au… smartphone. Depuis lors, Apple a franchi la barre du milliard de modèles vendus dans le monde. Mais aujourd’hui, pour Apple, c’est moins le téléphone qui dégage des revenus que les mirifiques applications mobiles (plus de 2,2 millions recensés sur la plateforme iOS et bien davantage sur la play store de Google). En dix ans, Apple a inventé un juteux modèle économique, les recettes du hardware ayant été supplantées par celles des appli payantes. Ce succès phénoménal, avec cette constance dans la valeur ajoutée des services associés, est le rêve de tout industriel. Sans en faire mystère, les constructeurs automobiles cherchent cette martingale. Dans le secteur des poids lourds, on essaie de lui donner corps chez Daimler (qui vante l’évolution de son système Fleetboard Mercedes), chez Volkswagen (qui attend beaucoup de sa filiale RIO basée à Münich), chez Volvo (qui revendique en Europe le premier parc de véhicules connectés). Comme pour Apple, il y a cette volonté de générer de nouveaux revenus qui ne se limitent pas au seul commerce des véhicules. D’abord simples outils de gestion de flottes, nés de l’expansion de l’informatique embarquée, les systèmes télématiques sont promis à étendre leur toile. Ils vont « s’inviter » dans les domaines de la gestion des personnels roulants, de la traçabilité des marchandises, des conditions de livraison, du respect de la réglementation… Des champs nouveaux et un « big data » que des groupes de la taille de Daimler, Volkswagen, Volvo, Paccar, CNH Industrial… ne veulent pas laisser échapper, de peur de se faire doubler. Dans cette optique, ils initient des partenariats avec des prestataires informatiques, des gestionnaires de bases de données, des équipementiers, des plateformes numériques… Quelle opportunité pour ces industriels de se placer au carrefour des systèmes d’informations et d’imaginer un android du TRM ! Cette perspective, à moins de dix ans, doit interpeller les clients. Et, en premier lieu, les entreprises de transport. À double titre. D’abord parce qu’elles devront garder la maîtrise des données d’exploitation qu’elles produisent, au nom de rapports d’activité toujours plus précis et en temps réel. Ensuite parce que les transporteurs pourront, eux-mêmes, chercher à dégager des revenus des précieuses informations qu’ils mettront à disposition de leurs clients.

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