Après la liquidation de Combiwest au printemps 2016, les clients de l’entreprise de fret ferroviaire ont été contraints de réorganiser leurs transports, à l’instar de Trans-fer. La filiale du groupe Lahaye, dédiée au rail-route et basée à Rennes, avait dû remettre ses flux sur la route alors que sa vocation était de proposer un transport plus écologique.
Patrick Lahaye, à la tête du groupe breton, a donc décidé de se mobiliser afin de remettre en service au plus vite un train Rennes-Lyon. Ainsi il a créé une nouvelle entité : Rennes-Terminal, destinée au stockage et à la gestion du chantier de transport combiné de Rennes. Celui-ci s’étend sur 3 hectares et donne accès à 5 voies ferroviaires. « Cette activité, indique le dirigeant, renforce notre volonté de développer le transport rail-route, et d’en être un acteur clé en Bretagne ». La traction ferroviaire revient à Naviland Cargo, filiale de SNCF, qui opérait déjà sur le terminal de Lyon Vénissieux. Depuis le lancement du service en décembre, c’est désormais une desserte ferroviaire quotidienne qui est assurée entre la Bretagne, Lyon et Marseille en aller et retour. Quelque 20 caisses, soit l’équivalent de 20 camions, sont acheminées par le rail sur 660 kilomètres mais l’objectif est de proposer rapidement un train complet de 40 caisses. Par la suite, l’opérateur pourra se concentrer sur de nouvelles lignes, en France et vers l’étranger notamment, l’Italie, le port de Rotterdam ou les pays de l’Est. « Le réseau existe, il reste à y canaliser les volumes », déclare Patrick Lahaye. Rennes Terminal emploie 5 salariés et prévoit d’investir prochainement dans un locotracteur et d’embaucher deux conducteurs.