Hasard des calendriers, l’ISTELI (Institut supérieur du transport et de la logistique internationale) vient tout juste de fêter ses 40 ans alors que l’EST (École supérieure des transports) prépare la célébration de sa 70e promotion, au printemps 2017. Combien de chefs d’entreprises, de cadres dirigeants, de managers… sont passés sur les bancs de ces écoles, à Paris ou en province, et s’en revendiquent ! Ils sont des milliers (et se reconnaîtront) depuis ces décennies et, sans ostentation, forment une entreprenante communauté. Les écoles de l’Isteli, sous la coupe de l’Aftral, accueillent près de 900 jeunes par an, du Bac + 2 au Bac + 5 (avec 95 % des diplômés en poste trois mois après leur sortie). L’EST, qui propose également un executive MBA, promeut 65 à 70 diplômés par an. Que de vocations et d’ambitions sont polies et modelées, chaque saison, par ces solides cursus, mises ensuite au service des opérationnels, qu’ils soient en France ou à l’international : groupes de transport et commissionnaires, prestataires logistiques et de négoce, entreprises industrielles et commerciales. Cette confraternité est, en particulier, visible dans les associations d’anciens élèves, proximité de mieux en mieux cultivée grâce aux réseaux sociaux, dont les écoles veulent désormais tirer profit. Cet objectif est logique. L’implication nécessaire, et réclamée par les étudiants, des anciens élèves vise à solidifier un socle de savoirs et de compétences qui doit servir à généraliser les bonnes pratiques. Or ce point de jonction, entre contenus pédagogiques et porte d’entrée vers l’entreprise, n’autorise aucun relâchement au sein des écoles supérieures et du corps enseignant. C’est pourquoi il est sans cesse rappelé, dans chaque intervention publique, la place et le rôle décisifs des professionnels dans les conseils d’orientation, formations professionnalisantes et programmes. La mise en adéquation des cours avec les réalités socio-économiques n’est pas un gadget. C’est, dit-on, une question d’efficacité pour les entreprises, une question d’attractivité pour les filières, et une question de perspectives pour les futurs diplômés. Quand on mesure le poids des enjeux qui s’additionnent (maîtrise des réglementations, pression concurrentielle à l’échelle du monde, exigences de sécurité, révolution digitale, performances économiques, nécessités environnementales…), il est logique d’en appeler à la plus-value de l’expérience. Dans ces métiers, le passage de relais entre générations commence sur les bancs de l’école.
Éditorial