Le « colis météo » mis sur le marché

Chronopost s’est lancé (en mode expérimental), depuis 2013, dans la mise en place d’un suivi, en temps réel, des températures des colis, corrélé avec les conditions météorologiques. Ce virage expérimental s’est traduit, depuis avril, par la mise en circuit d’un échantillon de colis équipés de boîtiers avec puces RFID (mises au point par la start-up Innovmobile). Ces boîtiers transmettent leurs relevés de température toutes les 30 minutes. « Les premiers résultats sont conformes à nos attentes et démontrent bien une corrélation forte entre les températures extérieures et les températures des colis, indique Géraldine Devillers, responsable du marché Santé chez Chronopost. La prochaine phase de ce projet nous permettra d’établir un modèle statistique et d’alerte à destination de nos donneurs d’ordre. L’objectif étant de proposer à nos clients un plan de prévention pour le transport des produits ». Pour ce faire, Chronopost s’est rapproché de Météo France dans le but de « modéliser toutes les informations récoltées chaque jour ». L’organisme public apporte dans l’échange « une description fine de l’atmosphère qui permet de confronter les mesures embarquées dans les colis de Chronopost aux conditions météorologiques réelles ». Ce dispositif doit permettre de qualifier « le caractère météo sensible des conditions de transport des colis pharmaceutiques, tout en tenant compte de leurs différentes étapes d’acheminement ». Chronopost (sous la bannière Chronomédical), qui a racheté Biologistic en juillet dernier, revendique le traitement de 14 millions de colis dans le secteur de la santé.