L’association de la chaîne logistique du froid a été portée sur les fonts baptismaux le 25 octobre, réunissant Transfrigoroute, l’Union syndicale nationale des exploitations frigorifiques (Usnef) et l’Union nationale du transport frigorifique (UNTF). Annoncés à Strasbourg au début juin (lors de l’assemblée générale de l’UNTF), les statuts ont été signés par les présidents des trois entités, respectivement Jean-Marc Platero (Transfrigoroute), Jean-Eudes Tesson (Usnef) et Philippe Antoine (UNTF) en fonction depuis mai 2016, au siège de l’association, rue Képler à Paris. « C’est le résultat de deux ans de travail et de convergence d’idées », indique Jean-Eudes Tesson, nouveau président de l’association, dont le savoir-faire diplomatique et l’entregent ont été salués. La pendaison de crémaillère a été fêtée en petit comité, en présence de quelques chefs d’entreprise (Francis Lemor, Jean-Jacques Le Calvez, Yannick Mesguen, Michel Fons, Thomas Guy, Jean-Pascal Vielfaure, Christophe Husson…).
« Ce n’est pas une fédération, c’est une association entre un syndicat professionnel, une association professionnelle et un organisme d’études technique », assure un membre du conseil d’administration. « Dans la logistique du froid, nous voulons être l’interlocuteur unique, une porte d’entrée incontournable pour toutes les questions liées au traitement des flux », précise Jean-Eudes Tesson (par ailleurs président de l’Acoss depuis 2011 et membre actif du Medef). Le propos n’est pas sans arrière-pensée. « Les premiers concurrents des prestataires sont leurs clients eux-mêmes, tentés par l’internalisation. Les transporteurs et logisticiens du froid souhaitent s’engager dans la promotion de l’externalisation de la logistique », dit-on au sein de l’association. Si la logistique du froid représente entre 8 % et 10 % du volume total des marchandises, les modèles économiques et indicateurs sur les flux méritent d’être mieux mesurés. « La chaîne du froid est une réalité et, pourtant, elle n’est pas très bien quantifiée. Nous devons y travailler », note Jean-Eudes Tesson. Le siège parisien sera le centre névralgique de ces travaux. Les missions assignées à la nouvelle association : rendre plus visibles les métiers et filières (ce qui passe aussi par une meilleure communication) ; promouvoir la logistique du froid et « particulièrement l’externalisation des fonctions logistiques » ; exercer une veille réglementaire et technique, assurer un lobbying commun notamment auprès des parlementaires ; travailler à l’efficacité énergétique ; renforcer les compétences de gestion et de management spécifiques du froid… « Les statuts sont le cadre formel de notre assocation. Mais au-delà des statuts, c’est l’état d’esprit et la qualité de nos échanges qui devront primer », assure Jean-Eudes Tesson.