GUILLAUME ROBERT : Le transport routier de marchandises n’a pas la réputation de générer de la marge. Il ne faudrait pas que le gouvernement augmente davantage la TICPE. Si le prix du carburant repart à la hausse, un raisonnement économique sera à tenir et il faudra envisager ce qui est possible de faire ou non. En revanche, si le cours du pétrole baisse, pourquoi pas ? Il est difficile de faire confiance aux économistes et aux experts qui n’ont pas anticipé la baisse tendancielle du cours du pétrole brut au cours de ces derniers mois.
G. R. : Ce que je perçois dans son projet, c’est aussi l’idée d’une taxation pour financer un plan antipollution francilien. À l’évidence, il y a des choses simples à faire. Si on réduit la congestion routière et les embouteillages sur les axes principaux, les flux routiers seront fluidifiés pour l’ensemble des usagers. Ce n’est pas une mauvaise idée.
G. R. : En adepte du patriotisme économique, il faut arrêter de se laisser marcher sur les pieds par les pays d’Europe de l’Est qui viennent capter nos marchés. C’est un sujet majeur parce qu’il pose la question de l’emploi en France. En parallèle, je note que le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) a été une bonne chose pour un secteur comme le nôtre. C’est une bouffée d’air frais nécessaire car un apport de trésorerie est injecté dans l’entreprise pour investir, former des conducteurs et recruter du personnel. Le CICE a généré une petite hausse du volume d’affaires des Transports Bon (2,9 M€ en 2015, ndlr), mais il reste insuffisant.