Selon elle, le port de la ceinture par l'ensemble de ces usagers réguliers de la route, chauffeurs poids lourds y compris, pourrait diviser par deux le nombre de victimes au sein de cette population. Néanmoins, faute d'obligation légale, cette pratique se heurte à une forte réticence de la part des routiers. Selon un sondage réalisé en juin dernier auprès de 4000 d'entre eux, seulement 1,5 % des conducteurs français d'ensembles routiers et véhicules de gros tonnage s'y soumettent. Les pourcentages ressortent respectivement à 5 % et 78 % pour les véhicules de moyen tonnage et les camionnettes-utilitaires légers.
Depuis janvier 1993, le port de la ceinture s'impose pourtant à tous les conducteurs de véhicules de moins de 3,5 tonnes sauf cas de dispense. Dans les véhicules d'un tonnage supérieur, aucun texte législatif ou réglementaire n'oblige à boucler le dispositif de retenue. Toutefois, le Conseil national des Transports (CNT) réfléchit actuellement à introduire une telle obligation, parallèlement à la généralisation de l'équipement des véhicules. Depuis le 1er octobre 1999, une ceinture à trois points d'ancrage doit nécessairement équiper les sièges du conducteur et du ou des passagers faisant directement face au pare-brise dans tous les poids lourds neufs. Ceci conformément à trois directives européennes transposées en France par un arrêté du 5 décembre 1996.