Une première réunion de négociation est prévue le 11 décembre prochain à la Direction à l'action régionale de la petite et moyenne industrie (DARPMI). Objectif pour le syndicat : convaincre le secrétariat d'État à l'Industrie de procéder à des embauches supplémentaires dans les centres de contrôle. « C'est un véritable cri d'alarme que nous lançons, indique Thierry Godineau, membre du bureau du SUI. A court terme, il faut recruter 40 personnes et 140 à horizon 2003. Les services de l'État, responsables de ces contrôles, n'ont pas su anticiper la croissance du transport routier. Les entreprises, pénalisées par des délais d'attente de rendez-vous de l'ordre de 6 à 8 semaines, sont excédées. Cette situation leur est préjudiciable non seulement sur le plan économique mais également sur le plan juridique car elles font circuler des véhicules sans l'autorisation requise. »
Les agents des Drire s'estiment également pénalisés par la mise en place d'un nouvel outil de travail. A l'instar des contrôles de véhicules légers confiés au secteur privé, la DARPMI a lancé une expérimentation nationale visant à informatiser le processus de la visite technique. « Cette procédure, que personne ne conteste sur le fond, allonge considérablement le temps de contrôle à consacrer à chaque véhicule. Sans recrutement, l'équation est simple : soit tous les points de contrôles de sécurité sont réalisés correctement et, en fin d'année, il reste 15 % à 20 % du parc qui n'est pas vérifié ; soit l'ensemble du parc de véhicules est vérifié et la garantie du niveau de sécurité est revue à la baisse ». Pour exprimer leur mécontentement, les experts techniques ont décidé du gel de l'expérimentation « saisie directe ». Un mouvement qui pourrait aujourd'hui déboucher sur un blocage total des 160 centres de contrôle.