Polémiques autour des travaux

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« Les nouveaux dispositifs de sécurité prévus dans le tunnel du Mont-Blanc ne permettront pas d'améliorer l'acheminement des secours et l'évacuation des personnes en cas d'incendie », estime, dans un rapport rendu public le 15 novembre, le syndicat national des officiers professionnels de pompiers (SNOP-SP). Cette organisation syndicale affiliée à la CGC regrette également que les autorités responsables de la reconstruction de l'ouvrage alpin aient ignoré les propositions des services d'incendie et de secours de Haute-Savoie. Lesquels avaient notamment recommandé la mise en service d'un deuxième tube, « seule véritable garantie de sécurité. »

La CFDT de Haute-Savoie annonce pour sa part avoir déposé une plainte devant le tribunal correctionnel de Bonneville pour neuf infractions commises au cours des travaux de rénovation et de mise aux nouvelles normes du tunnel.

Quatre sociétés devront comparaître le 1er décembre devant le tribunal : Manpower (travail temporaire), les deux maîtres d'oeuvre des travaux (Marc Favre et Gramari) et l'ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc). L'union départementale de la CFDT met en avant un défaut de formation des ouvriers, un manque de précisions sur l'organisation des secours en cas d'accident et l'absence de sauveteurs secouristes dans le tunnel pendant les travaux. Selon Thierry Billet, avocat de la CFDT et militant proche des Verts, ces infractions seraient passibles d'amendes mais ne devraient pas conduire à une suspension des travaux. Le syndicat se bat aux côtés d'une vingtaine d'associations écologistes afin d'empêcher le retour des poids lourds dans le tunnel du Mont-Blanc lors de sa réouverture l'automne prochain.

Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête judiciaire sur la catastrophe (39 morts le 24 mars 1999), le juge d'instruction Franck Guesdon vient de prononcer trois nouvelles mises en examen. Elles concernent la Société de gestion du tunnel du Mont-Blanc (SGTMB), en tant que personne morale, Christian Basset, membre de la direction franco-italienne d'exploitation du tunnel et gérant de la SGTMB et Gérard Roncoli, directeur technique du tunnel.

La SGTMB est une société prestataire de services (péages, entretien, comptabilité, etc.) créée en 1979 sous la forme d'une SARL dont les parts sont principalement détenues par la société concessionnaire de la partie française du tunnel, Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB). Ces mises en examen s'ajoutent à celles de Gilbert Degrave, le conducteur routier belge à l'origine du drame et d'un régulateur de circulation.

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