428 MF, ce serait, à fin septembre, le montant des pertes financières enregistrées par le Sernam depuis le début de l'année. Son CA s'élèverait à 2,5 MdF (environ 4 MdF en 1999). Depuis le 1er février, date de sa filialisation au sein de SNCF Participations, le messager aurait accusé un déficit de 387 MF. Ces piètres résultats viennent contrecarrer les prévisions de la direction de la SNCF qui avait prévu de cantonner ses pertes à hauteur de 350 MF en fin d'année (contre 550 MF en 1999). Le Sernam pourrait au contraire boucler le millénaire sur un trou de 535 MF.
Conformément au « protocole social » signé le 10 avril dernier par les organisations syndicales (UNSA, CGC, CFDT, Fédération autonome des agents de conduite) et l'opérateur ferroviaire, les personnels du Sernam à statut cheminot ont commencé à migrer vers la SNCF. A ce jour, sur les 3 800 salariés concernés, 1 500 auraient souhaité poursuivre leur activité au Sernam, 2 200 auraient choisi d'intégrer la SNCF. Reste que l'entreprise publique peine à reclasser ses « sernamiens ». Ainsi de nombreux agents seraient aujourd'hui placés en cessation d'activité, simplement mis à la disposition de SNCF Participations. Une situation pour le moins rocambolesque d'autant que les cheminots peuvent encore changer d'avis. Quant à la population rattachée à Sernam Transports (environ 800 salariés), l'entité chargée du camionnage, elle devrait rester en l'état. A moins que Calberson ne décide de trancher dans le vif. Une chose est sûre : la branche messagerie de Geodis et le Sernam ont d'ores et déjà commencé à travailler sur la réorganisation du réseau. 27 implantations du Sernam doivent être supprimées d'ici au 1er janvier. Certaines seraient reprises par Calberson. D'autres seraient fermées. Enfin, il est prévu d'en créer de nouvelles. Selon nos informations, il est question au Havre de construire une nouvelle agence dont l'investissement serait partagé à parts égales entre Calberson et le Sernam. L'entrée de Geodis (à hauteur de 60 %) dans le capital du Sernam, qui devait être effective à l'automne, n'a toujours pas été approuvée par Bruxelles. Elle doit également recevoir le feu vert de la Commission des participations et transferts, Geodis étant une entreprise cotée en bourse.