Réunis en intersyndicale le 14 novembre, les syndicats (CFDT, FO, CFTC, CGT, FO) du siège social de Ducros Euro Express ont mis un terme à la « grève illimitée » qu'ils avaient entamée cinq jours plus tôt. Les organisations syndicales protestaient contre les modalités de transfert du site nîmois vers Marseille. Ils ont obtenu de Gérard Léridon, directeur général de Ducros Euro Express (Deutsche Post), la possibilité, pour les salariés, de bénéficier immédiatement des mesures d'accompagnement du plan social. « Ils devaient initialement attendre septembre 2001, date de la délocalisation, pour obtenir les aides », explique Jean-Luc Vidal, délégué syndical CFTC.
En revanche, la direction a refusé d'attribuer une prime supplémentaire équivalente à 12 mois de salaire aux personnels qui ne souhaitent pas rejoindre la cité phocéenne. Toutefois, la prime de départ, prévue par le plan social, sera, elle, revalorisée.
Trente des 90 salariés du siège de Ducros Euro Express avaient repondu à l'appel des syndicats, perturbant ainsi plusieurs services du messager (comptabilité fournisseur, informatique, services généraux). Le 24 octobre, les membres titulaires du comité central d'entreprise (CCE) avait pourtant approuvé, par 19 voix contre 16, le plan social de la direction. Lequel avait été aussi validé par l'inspection du Travail.