192 millions de francs, c'est le bénéfice net réalisé par la SNCF (maison mère) de janvier à juin 2000, après une perte de 345 MF au premier semestre 1999. Son chiffre d'affaires s'établit, quant à lui, à 40,1 milliards de francs, en hausse de 3 MdF à périmètre comparable, sans compter la filialisation au 1er février du Sernam. Pour l'ensemble du groupe ferroviaire (y compris les filiales telles que Geodis), le résultat net consolidé a atteint 417 MF, contre 351 MF au premier semestre 1999, pour un chiffre d'affaires de 58,5 MdF (en hausse de 13 %).
Ces bons résultats semestriels, que la SNCF publie pour la première fois, s'expliquent par la forte croissance du trafic, dopé par une conjoncture économique favorable. Sur les huit premiers mois de l'année, les trafics de marchandises ont progressé de 9 % et les voyageurs de 5 % en province et 4 % en Ile-de-France. Selon le président de l'entreprise publique, Louis Gallois, interrogé sur Radio Classique, la crise du carburant de septembre dernier aurait en outre rapporté un surplus de 750 MF de recettes.
Pour l'année 2000, la SNCF prévoit par conséquent de dégager des résultats positifs. « Ce n'est pas arrivé depuis une quinzaine d'années », a souligné Louis Gallois. Les bénéfices resteront toutefois modestes, notamment en raison des 450 MF accordés aux cheminots suite à la grève du 28 septembre. En plus de la revalorisation de 0,4 % au 1er juillet, les salaires seront à nouveau augmenté de 0,4 % fin novembre. D'ores et déjà, une prime de 1 000 F a été versée aux 175 000 cheminots.