Agitation syndicale à Toulouse

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Après la journée de blocage - le 12 octobre - du site de Fenouillet, au nord de Toulouse, le calme est revenu chez Transauto Stur Sud Ouest, filiale transport routier et location du groupe Gefco (PSA). Un apaisement tout relatif, puisque la direction de cette entité et le syndicat Force Ouvrière attendent désormais la décision de l'Inspection du travail, laquelle doit se prononcer sur le licenciement du délégué central d'entreprise. Celui-ci a été autorisé le 12 octobre par le comité d'entreprise, jour où des militants FO ont entrepris de bloquer l'agence de Fenouillet pour soutenir leur camarade. Parmi les manifestants figurait Roger Poletti, secrétaire général de FO Transports. « Quelle que soit la réponse de l'administration, l'attitude de la direction de Transauto Stur a été déplorable. Elle relève de la discrimination syndicale. Une chose est sûre : FO ne se laissera pas faire », avertit le responsable syndical.

« La crise couvait depuis plusieurs mois », note, quant à lui, Dominique Mazière, directeur régional de Transauto Stur Sud Ouest. Elle éclate dans un premier temps le 25 septembre. Revendiquant une revalorisation du taux horaire et une renégociation de l'accord sur les 35 heures, des salariés font le siège du site toulousain de Fondeyre. Après l'échec des négociations, la direction de l'entreprise entame une action en référé. Le 29 septembre, le tribunal déclare la grève illégale. Un avis d'expulsion est adressé aux grévistes qui n'en tiennent pas compte. Une procédure de licenciement est alors engagée contre six salariés dont deux délégués FO. « Trente véhicules de location sont restés à quai pendant dix jours », indique Dominique Mazière. « FO a jeté son dévolu sur Gefco via Transauto Stur », soutient-il. « Nos salariés disposent pourtant d'avantages. Ils bénéficient d'un 13e mois, d'une prime rentrée de scolaire. L'ancienneté est calculée sur l'indice de la métallurgie, plus avantageuse que celle du transport. Un accord de réduction du temps de temps de travail a été paraphé au niveau national par quatre syndicats sur six. Il réduit de 10 % la durée du travail tout en fixant un programme de revalorisation salariale annuelle dont + 2,8 % en 2001. »

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