Cette mesure exceptionnelle (L'OT n°2093) vient répondre aux difficultés des professionnels de la région à trouver des solutions de substitution au contournement de la zone. Celui-ci a été imposé par la préfecture du Haut-Rhin, suite à la fermeture en mars 2000 du tunnel de Sainte-Marie-Aux-Mines. Dans un contexte de conflits d'intérêts entre les riverains des voies de détournement des poids lourds (essentiellement la RN 66 et les cols de Sainte Marie et de Bom), et les partenaires économiques, les transporteurs refusent le dispositif mis en place. Ils lui reprochent essentiellement le surcoût engendré par le contournement de la zone, alors qu'aucune solution de rechange économiquement viable ne leur est proposée. Les pouvoirs publics assurent que des discussions seront bientôt ouvertes. Gérard Klinzing, président de la FNTR Alsace, est toutefois sceptique : «Nous demandons qu'une étude soit menée sur le trafic, notamment des zones courtes, puisque le surcoût est plus sensible sur ces trajets. On nous promet des solutions d'ici à la fin de l'année, mais le groupe de travail entre les organisations professionnelles et la préfecture n'a toujours pas été mis en place». Par ailleurs, la préfecture du Haut-Rhin s'est aventurée, le 25 septembre 2000, à annoncer que Gefco (le transporteur le plus important de la région)et son actionnaire principal Peugeot SA s'engageaient à un désengagement total à horizon de 5 ans. Sans doute espérait-elle forcer la main de ses interlocuteurs. Mais Philippe Iannascoli, Directeur Régional Est de Gefco, a précisé immédiatement : «je ne vois pas comment nous pourrions supprimer nos trafics de jour. Les questions du surcoût en terme de péages, de carburants, sans parler du rallongement des temps de conduite n'ont pas encore été résolues. Nous n'avons à ce jour pas d'engagement ferme et avons demandé un délai de réflexion.» Seule certitude : le trafic de nuit sera interdit au 1er janvier 2001. Pour le reste, la préfecture poursuit l'étude des dossiers de dérogations, et s'est accordée un mois pour étudier la mise en application du plan d'urgence hivernal.
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Les négociations patinent
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