Un conflit qui « fait mal »

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La Société des Transports de la Loire (STL), une entreprise dont l'actionnaire majoritaire et le P-dg est Max Chazot, par ailleurs P-dg des Transports Chazot (42), est, depuis le 26 juillet, en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois

Outre les hausses successives du prix du carburant et des coûts salariaux, le transporteur stéphanois (environ 35 MF de CA, 66 salariés) a subi le contre-coup du plus long conflit social de son histoire. Commencé en février dernier, il s'est achevé la semaine dernière lorsque trois délégués syndicaux FO-Transports ont cessé une grève de la faim de six jours après l'intervention du Directeur régional du travail des transports et du secrétaire départemental de Force Ouvrière.

Tout a commencé en début d'année lorsque les trois représentants du personnel sont partis en guerre contre le transporteur alors qu'il négociait un accord sur l'aménagement et la réduction du temps de travail (ARTT). Malgré un premier protocole de fin de conflit signé en février, une nouvelle grève éclate en avril. La direction de STL choisit alors de sanctionner les syndicalistes, considérés comme des agitateurs. Pour apaiser le climat social, Max Chazot revient sur cette décision. Début juin, conformément au calendrier arrêté en février, l'accord d'ARTT entre en vigueur chez STL. Il prévoit la réduction de 200 heures à 185 heures de l'horaire mensuel des conducteurs routiers. Le texte s'accompagne d'un maintien des salaires pour l'ensemble des personnels.

A partir delà, les trois représentants FO entament l'épreuve de force. Les locaux de l'entreprise sont occupés, des pressions sont exercées sur les clients et certains salariés. Le transporteur enregistre un taux d'absentéisme record. Max Chazot lance alors une procédure de licenciement. L'inspection du travail lui donne raison constatant que les trois individus sont les auteurs de troubles illicites et d'incitations à la révolte.

Entre-temps, le P-dg des Transports Chazot (60 MF de CA, 85 salariés), entreprise appartenant au groupement Astre, a démissionné de la présidence de la FNTR Loire. Par solidarité, les trois vice-présidents ont également quitté l'organisation professionnelle.

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