Les sucreries cèdent

Les entreprises bénéficieront également d'une prime d'assiduité de 2 %, qui sera versée en janvier 2001. Pour chaque véhicule supplémentaire mobilisé pour la prochaine campagne des betteraves, elles recevront un chèque de 4 000 F. Enfin, une clause d'indexation du carburant va être mise en place. L'usine sucrière de Roye devra donc prendre en charge 24,5 % de toute augmentation du gazole au dessus de 4,16 F HT le litre. Au départ, elle proposait une base de 4,44 F HT et 20 % de pondération. La FNTR Picardie, qui a mené les négociations, ne crie pas pour autant victoire. Elle considère, en effet, que ces résultats certes significatifs sont loin de couvrir les surcoûts liés à l'envolée du gazole, la hausse des salaires et le passage aux 35 heures. Selon la fédération professionnelle, les tarifs n'auraient pas évolué depuis 15 ans. Cette année, les huit sucreries picardes ont accordé aux transporteurs un minimum de 7 à 8 %. Une revalorisation incontournable, d'autant que certaines, en particulier dans l'Aisne, devraient rencontrer des difficultés pour trouver des véhicules. Secrétaire général de la FNTR Picardie, Sébastien Bouchindhomme prévient d'ailleurs : « On risque d'assister à certaines pratiques « étranges » voire illégales, comme demander l'aide des agriculteurs pour transporter les betteraves ».