17 syndicats départementaux sont menacés de se voir retirer leur label par la Fédération Nationale des Transports Routiers, suite aux déclarations intempestives de leurs dirigeants, lors des blocages organisés au début du mois. Refusant de lever les barrages, certains étaient allés jusqu'à demander publiquement la démission de René Petit, président national. Les exclus représentent des entreprises du sud de la France (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Hautes-Alpes, Alpes de Haute Provence, Var, Vaucluse, Aude) auxquelles la FNTR propose de s'inscrire directement auprès de ses instances régionales. Cette sanction, décidée collégialement par les instances fédérales de l'organisation, s'inscrit dans une logique de régionalisation et de réorganisation des structures de la FNTR entamée depuis plusieurs années. C'est aussi un rappel à l'ordre et une démonstration de force. Par son nombre d'adhérents, leur diversité de tailles et d'activités et par sa répartition homogène sur le territoire, la FNTR est sans conteste la plus puissante et la plus représentative organisation professionnelle du transport routier. Au-delà des batailles de chiffres, elle l'a prouvé début septembre en mobilisant la plus grande partie des entreprises et des véhicules sur le terrain. En s'offrant le luxe de dévoiler au public une crise interne à quelques semaines de son congrès national, elle se défait aujourd'hui d'un certain complexe d'infériorité. Un complexe dont se débarrassent aussi, peu à peu, les transporteurs routiers en s'affirmant de plus en plus comme des chefs d'entreprises responsables. Et s'il subsiste une rupture dans la profession, elle tient moins à la taille ou à la nature des activités qu'à la manière d'aborder les évolutions du marché et de la société.
Editorial