L'expertise pénale de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc sera livrée en deux parties, l'une en octobre et l'autre début 2001. Destinée au juge d'instruction, elle se présentera sous la forme de deux CD-Rom. « Ce document donnera des éléments objectifs et vérifiés et expliquera, preuves à l'appui, ce qui s'est passé », a indiqué René Guichard, expert nommé par le tribunal de Bonneville (Haute-Savoie). Ainsi, « des pièces (du Volvo FH12 immatriculé en Belgique, à l'origine de l'incendie), ont été prélevées et analysées en laboratoire. Par ailleurs, nous avons retrouvé à travers la France et la Belgique des incidents identiques sur ce type de véhicule ». L'avocat des assureurs du poids lourd belge, Paul Muylaert, avait déjà mis en cause, en juillet 1999, ce type de camion en raison d'un « certain nombre de sinistres identiques concernant des FH 12 ». Le constructeur suédois avait pour sa part affirmé que « ce véhicule ne présentait aucun défaut de conception ou de fabrication ». Le procureur de Bonneville, Bruno Charve, a toutefois indiqué qu'il faudra un délai de 5 ans pour que l'affaire soit jugée.
Par ailleurs, les travaux de réparation du tunnel savoyard ont pris du retard côté français. Ils commenceront fin septembre ou début octobre, selon les Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB), société concessionnaire de l'ouvrage. Le coût des travaux est estimé à 1,3 MdF. La Commission européenne apportera une subvention de 25 millions d'euros. La réouverture du Mont-Blanc est toujours fixée au deuxième semestre 2001.