Les transporteurs routiers de l'Ile de la Réunion ont bloqué le dépôt pétrolier, le port et l'aéroport les 11 et 12 septembre. Soutenus par les taxis et ambulanciers, ils revendiquaient une baisse de 1 F sur le litre de gazole. A l'issue de négociations avec la préfecture de Région, qui perçoit les taxes sur les carburants, un protocole d'accord a été signé. Les patrons réunionnais ont ainsi obtenu une ristourne de 50 centimes pour cette année, dont 2 cts de la part de la Chambre de Commerce, 39 cts des collectivités locales et 9 cts des importateurs d'hydrocarbures qui ont accepté de réduire leurs marges. « Nous ne sommes pas soumis à la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers), mais à la TSC (Taxe spéciale sur le carburant) fixée à 2,37 F par litre. Laquelle alimente un fonds destiné à financer la construction d'infrastructures routières. Ne disposant pas de raffineries, la Réunion importe les produits pétroliers d'Arabie Saoudite. A son arrivée, le litre de gazole coûte 1,51 F. La TSC et les marges des importateurs portent son prix de vente à 5,10 F », explique Hervé Parodon, P-dg de la société réunionnaise T-Tram (transporteur, transitaire et commissionnaire en douanes) et président du Syndicat des transitaires. « Malgré l'allégement obtenu, nous devons encore réussir à augmenter nos tarifs, qui n'ont pas évolué depuis 1986 », poursuit-il. Les transporteurs réunionnais subissent pourtant, comme leurs confrères de métropole, les surcoûts liés à la réduction du temps de travail, aux revalorisations salariales, à la formation obligatoire des conducteurs... Hervé Marodon souligne également l'existence de contraintes spécifiques : « Avec 3 millions de tonnes de marchandises qui circulent sur l'île chaque année, le marché reste limité. Nous devons aussi faire face à la saturation du réseau routier. Nous mettons parfois une heure et demi pour parcourir 80 km. Avec un grand maximum de 60 000 km par an, nos véhicules ne sont pas rentabilisés »
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