Alors, heureux ?

35 centimes par litre jusqu'à 50 000 litres par véhicule de plus de 7,5 t pour 2000, 25 centimes en 2001, un amortissement fiscal des futures hausses du carburant dues au cours du pétrole. Ce sont les principales mesures obtenues par le transport routier de marchandises après une semaine de blocages des dépôts de carburant français.

L'essentiel en était acquis dès le 5 septembre au soir. La prolongation des blocages, organisés avec plusieurs milliers de poids lourds, n'a tenu qu'à la pression «de la base», parfois emportée dans une logique plus politique qu'économique. Au point que certains transporteurs sont allés jusqu'à remettre en cause le mandat de leurs représentants. Ces derniers n'ont pourtant pas à rougir du résultat des négociations. Même si elles ont pour la plupart réussi à passer des augmentations tarifaires depuis le début de l'année, les entreprises structurées, de la pme au groupe, avaient en effet besoin de ce ballon d'oxygène fiscal pour préserver leurs résultats et leur avenir sans pour autant céder aux sirènes de l'assistanat. Dans leurs revendications comme dans la négociation, les organisations professionnelles se sont donc montrées à la hauteur d'une profession qui atteint peu à peu la maturité économique.

Mais il reste des mécontents. Parmi eux, les irréductibles des barrages étaient souvent les entreprises artisanales qui peinent à conquérir l'indépendance commerciale. Pour elles, la survie économique à court terme réside souvent dans l'obtention d'un avantage fiscal ou social conséquent. Elles ont du mal à sortir de la spirale de l'assistance. Elles sont pourtant nécessaires au dynamisme et à la performance économique du secteur. Pour éviter leur marginalisation, les organisations professionnelles doivent trouver un moyen de les intégrer dans leur discours et dans leurs rangs. Au même titre qu'elles ne pourront longtemps faire l'impasse sur une autre catégorie du transport routier, celle des transporteurs dits « légers » ou louageurs, qui travaillent avec des véhicules de 3,5 t et moins. Ces derniers, dont les représentations sont pourtant proches de la FNTR (UTPEF) et de TLF (SNTL) ont été totalement oubliés dans les négociations. Ils devront donc trouver auprès de leurs clients, parmi lesquels figurent les grandes figures européennes du transport de colis, les ressources économiques nécessaires à leur survie.

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