La route se « taillant la part du lion » sur le marché des transports en Europe, un nouveau « plan Marshall » est nécessaire pour éviter « l'asphyxie » dans ce secteur. C'est la conclusion d'un rapport de la Commission de la production et des échanges de l'Assemblée nationale, présidée par André Lajoinie. Tout au long du document, le député communiste dénonce « l'hégémonie très préoccupante » du transport routier au détriment des autres modes. Il milite ainsi pour le lancement d'un emprunt européen à grande échelle, via la Banque européenne d'investissement (BEI), destiné à financer le développement du ferroviaire et du fluvial. « Le déséquilibre en faveur de la route est devenu financièrement insupportable pour la collectivité », estime le rapport parlementaire. Lequel évalue à 151,4 MdF les coûts environnementaux générés par les trafics routiers en France et à 101 MdF les dépenses engagées pour l'entretien, la construction et l'exploitation des infrastructures. « Des charges certes en partie compensées par les 196,3 MdF de recettes perçues sur les usagers de la route, par le biais des péages et de la fiscalité » « Toutefois, ajoute le rapport, la majeure partie de ces versements est assurée par les voitures (133,2 MdF) contre 30,3 MdF par les poids lourds. »
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En baisse : Le « plan Marshall » d'André Lajoinie
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