10 000 ensembles frigorifiques opérant sur l'ensemble de l'Union Européenne et des Pays de l'Est, l'ouverture simultanée dans les semaines à venir d'agences au Portugal, en Norvège, en Grèce, en France, en Ecosse et en Allemagne, la volonté de bouleverser le marché européen du transport routier sous température dirigée et l'appui solide des capitaux d'un des premiers loueurs de véhicules industriels nord-américains. C'est ce dont annonce disposer Theodore Sturgeon, P-dg de Multimer, une entreprise dont le siège est basé en Estonie. La surprenante création de ce groupe, qui fonde ses développements sur la maîtrise d'importants trafics de produits de la marée séchés et surgelés en provenance de la Baltique et de l'ex-URSS, a eu lieu fin mars, à Berlin. Avouant s'être inspiré du modèle Willi Betz, Theodore Sturgeon a acquis une série d'entreprises est-européennes avant de passer des contrats d'achat ou de location de véhicules moteurs et semi-remorques auprès de la plupart des constructeurs européens. Sur les 10 000 véhicules dont il affirme pouvoir disposer d'ici un an, il en aurait d'ores et déjà de près de 4 000, tous équipés de systèmes de repérage et de navigation par satellite. Un contrat d'exclusivité aurait également été signé avec une bourse de fret européenne. «Nous entendons exploiter à fond l'absence totale d'harmonisation des réglementations européennes et tous les vides juridiques. Depuis plusieurs mois, une équipe de juristes et de fiscalistes travaille pour nous. Nous passons aujourd'hui à l'offensive». En France, l'entreprise achève ses installations d'exploitation à Boulogne-sur-Mer, sous la responsabilité de Pierre Poisson, directeur général. Celui-ci ne cache pas sa volonté de prendre pied à tous prix sur un marché jugé trop peu concentré au niveau européen.
Actualité
Les dents de Multimer
Article réservé aux abonnés