Le chiffre d'affaires consolidé de Giraud devrait atteindre 3,7 milliards de francs pour 1998. « Ce qui représente une croissance annuelle de 19 % (dont 9% en interne et 10% en interne) sur un marché qui a progressé de 5 à 6 % », précise Michel Giraud. Le pdg du groupe table sur un résultat consolidé avant impôt de plus de 100 millions de francs. « Ce qui fait de l'entreprise une des plus profitables du secteur ». Le résultat net annuel devrait dépasser les 70 millions de francs. Pour le seul premier semestre, il atteint déjà 33 millions de francs. Soit une amélioration de 83 % par rapport à la même période 1997.
50 % à l'international. Une évolution que la direction du groupe Giraud impute notamment à son élargissement international. 50 % du chiffre d'affaires sont aujourd'hui réalisés hors du territoire national, dont 22 % par les 15 filiales étrangères qui ont enregistré une progression de 26% de leur activité tandis que celle des 40 françaises n'augmentait que de 17 %.
C'est sur l'Allemagne que Giraud a le plus fortement développé son chiffre d'affaires : +45 %. « Mais nous partions d'un niveau peu élevé », précise Alain Fauqueur, directeur général. Déjà très forte, l'activité des filiales britanniques a cru de 22 % l'année dernière. « Au total, le groupe a réalisé 60 000 passages sur le Transmanche en 1998 contre 20 000 en 1995 », souligne Alain Fauqueur. Les sociétés espagnoles progressent de seulement 10 % mais « leur rentablité a été améliorée et elles présentent d'intéressantes perspectives pour 1999 », affirme le directeur général qui mise également sur les nouveaux territoires. En attendant de finaliser son projet d'implantation en Hongrie, le groupe s'est récemment doté de filiales au Portugal (Giraud Portugal) et en Pologne. Dans ce dernier pays, le Français s'est allié à un transporteur local, Podlasie, pour créer Giraud Polska. Il y dispose également d'une filiale logistique : Durousseaud Pologne dont il vient tout juste de prendre 100 % du capital en même temps qu'il rachetait 51 % des parts de Durousseaud France.
« Un nouveau savoir-faire ». Cette entreprise pèse 101 millions de francs de chiffre d'affaires. Elle est spécialisé dans le conditionnement à façon et apporte ainsi « un nouveau savoir-faire » à Giraud. En 1998, celui-ci avait déjà élargi son champ de compétence en reprenant un spécialiste de la logistique du vêtement sur cintre : TBM Logistique (100 millions de francs de chiffre d'affaires) basée à Marne-la-Vallée et complétant « le dispositif de plates-formes de Giraud autour de Paris ».
Durousseaud et TBM gonfleront en 1999 un pôle logistique qui a généré un chiffre d'affaires supérieur à un milliard de francs en 1998. C'est 35 % de plus qu'en 1997. La progression s'explique par les rachats de Stockinter et de Challenge Logistique mais également par « la conclusion de deux contrats ».
Axe de développement privilégié ces derniers mois par le groupe Giraud, la logistique ne génère toutefois que 27 % de son chiffre d'affaires total tandis que le transport de marchandises générales pèse pour 55 %. Le chiffre d'affaires de cette dernière division a progressé de 17 % en 1998 pour atteindre 2,024 MdF (dont 892 MF sur les activités groupage/commission de transport en progression de 38 % par rapport à 1997).
Carburéacteur et déchets. Seul le transport spécialisé enregistre une hausse modérée (moins de 8 %) avec une quasi stagnation du vrac solide. « En 1998, nous avons consolidé nos positions et amélioré la rentabilité sur ce créneau », assure Alain Fauqueur. Le vrac liquide (336 MF de CA, soit 8 % de hausse en 1998) devrait connaître une progression plus importante en 1999. Giraud démarre en effet une nouvelle activité de transport de carburant aviation (carburéacteur) sur les aéroports du sud-est. Parallèlement, il se lance dans le transport de déchets liquides ou solides pour le compte des grands opérateurs de ce secteur très fermé.
5 MdF de CA en 2000. Tous pôles d'activités confondus, le groupe annonce la signature de contrats commerciaux représentant 600 millions de francs de chiffre d'affaires sur le second semestre 1998 et le premier semestre 1999. De quoi lui assurer d'ores et déjà une croissance interne minimum de 8 % cette année comme la suivante, selon Michel Giraud. Au total, celui-ci estime que le chiffre d'affaires du groupe devrait augmenter de 15 % et atteindre 4,25 MdF (avec un résultat en hausse de 25 %) en 1999 avant de passer, en 2000, « le cap des 5 MdF dont 40 % en logistique ». Autre objectif affiché par le transporteur français : réaliser, à l'horizon 2004, 75% de ses activités à l'international. D'ici là, il aura sûrement réalisé l'augmentation de capital annoncée depuis des mois et destinée à renforcer les fonds propres nécessaires au financement de ses ambitions. « Toujours à l'étude », l'opération pourrait finalement ne pas passer par l'introduction en bourse prévue puis annulée en novembre dernier.
Groupe Giraud Cinq milliards en 2000 3,7 milliards de francs de chiffre d'affaires pour un bénéfice net supérieur à 70 millions de francs. Ce sont les résultats que devrait atteindre le groupe Giraud pour l'exercice 1998. A l'origine de cette progression quelques rachats mais également de la croissance interne. L'ensemble s'inscrit dans une stratégie de déploiement international et de diversification des activités que le groupe entend bien poursuivre pour atteindre le cap des 5 milliards de francs de chiffre d'affaires en 2000. Le chiffre d'affaires consolidé de Giraud devrait atteindre 3,7 milliards de francs pour 1998. « Ce qui représente une croissance annuelle de 19 % (dont 9% en interne et 10% en interne) sur un marché qui a progressé de 5 à 6 % », précise Michel Giraud. Le pdg du groupe table sur un résultat consolidé avant impôt de plus de 100 millions de francs. « Ce qui fait de l'entreprise une des plus profitables du secteur ». Le résultat net annuel devrait dépasser les 70 millions de francs. Pour le seul premier semestre, il atteint déjà 33 millions de francs. Soit une amélioration de 83 % par rapport à la même période 1997. 50 % à l'international. Une évolution que la direction du groupe Giraud impute notamment à son élargissement international. 50 % du chiffre d'affaires sont aujourd'hui réalisés hors du territoire national, dont 22 % par les 15 filiales étrangères qui ont enregistré une progression de 26% de leur activité tandis que celle des 40 françaises n'augmentait que de 17 %. C'est sur l'Allemagne que Giraud a le plus fortement développé son chiffre d'affaires : +45 %. « Mais nous partions d'un niveau peu élevé », précise Alain Fauqueur, directeur général. Déjà très forte, l'activité des filiales britanniques a cru de 22 % l'année dernière. « Au total, le groupe a réalisé 60 000 passages sur le Transmanche en 1998 contre 20 000 en 1995 », souligne Alain Fauqueur. Les sociétés espagnoles progressent de seulement 10 % mais « leur rentablité a été améliorée et elles présentent d'intéressantes perspectives pour 1999 », affirme le directeur général qui mise également sur les nouveaux territoires. En attendant de finaliser son projet d'implantation en Hongrie, le groupe s'est récemment doté de filiales au Portugal (Giraud Portugal) et en Pologne. Dans ce dernier pays, le Français s'est allié à un transporteur local, Podlasie, pour créer Giraud Polska. Il y dispose également d'une filiale logistique : Durousseaud Pologne dont il vient tout juste de prendre 100 % du capital en même temps qu'il rachetait 51 % des parts de Durousseaud France. « Un nouveau savoir-faire ». Cette entreprise pèse 101 millions de francs de chiffre d'affaires. Elle est spécialisé dans le conditionnement à façon et apporte ainsi « un nouveau savoir-faire » à Giraud.
En 1998, celui-ci avait déjà élargi son champ de compétence en reprenant un spécialiste de la logistique du vêtement sur cintre : TBM Logistique (100 millions de francs de chiffre d'affaires) basée à Marne-la-Vallée et complétant « le dispositif de plates-formes de Giraud autour de Paris ». Durousseaud et TBM gonfleront en 1999 un pôle logistique qui a généré un chiffre d'affaires supérieur à un milliard de francs en 1998. C'est 35 % de plus qu'en 1997. La progression s'explique par les rachats de Stockinter et de Challenge Logistique mais également par « la conclusion de deux contrats ». Axe de développement privilégié ces derniers mois par le groupe Giraud, la logistique ne génère toutefois que 27 % de son chiffre d'affaires total tandis que le transport de marchandises générales pèse pour 55 %. Le chiffre d'affaires de cette dernière division a progressé de 17 % en 1998 pour atteindre 2,024 MdF (dont 892 MF sur les activités groupage/commission de transport en progression de 38 % par rapport à 1997). Carburéacteur et déchets. Seul le transport spécialisé enregistre une hausse modérée (moins de 8 %) avec une quasi stagnation du vrac solide. « En 1998, nous avons consolidé nos positions et amélioré la rentabilité sur ce créneau », assure Alain Fauqueur. Le vrac liquide (336 MF de CA, soit 8 % de hausse en 1998) devrait connaître une progression plus importante en 1999. Giraud démarre en effet une nouvelle activité de transport de carburant aviation (carburéacteur) sur les aéroports du sud-est. Parallèlement, il se lance dans le transport de déchets liquides ou solides pour le compte des grands opérateurs de ce secteur très fermé. 5 MdF de CA en 2000. Tous pôles d'activités confondus, le groupe annonce la signature de contrats commerciaux représentant 600 millions de francs de chiffre d'affaires sur le second semestre 1998 et le premier semestre 1999. De quoi lui assurer d'ores et déjà une croissance interne minimum de 8 % cette année comme la suivante, selon Michel Giraud. Au total, celui-ci estime que le chiffre d'affaires du groupe devrait augmenter de 15 % et atteindre 4,25 MdF (avec un résultat en hausse de 25 %) en 1999 avant de passer, en 2000, « le cap des 5 MdF dont 40 % en logistique ». Autre objectif affiché par le transporteur français : réaliser, à l'horizon 2004, 75% de ses activités à l'international. D'ici là, il aura sûrement réalisé l'augmentation de capital annoncée depuis des mois et destinée à renforcer les fonds propres nécessaires au financement de ses ambitions. « Toujours à l'étude », l'opération pourrait finalement ne pas passer par l'introduction en bourse prévue puis annulée en novembre dernier.
Quatre milliards de francs de chiffre d'affaires en 2000, c'était l'ambition d'Alain Fauqueur, directeur général de Giraud, en 1995. Cet objectif est déjà quasiment atteint avec un CA estimé de 3,7 MdF pour 1998... soit quatre fois et demi le volume d'affaires réalisé en 1989. Une telle progression s'est essentiellement appuyée sur des opérations de croissance externe. Dès 1993, le groupe compte 47 filiales qu'il structure alors en cinq grandes divisions : marchandises générales, vrac liquide, vrac solide, grand volume et logistique. Y seront intégrées les entreprises rachetées ultérieurement. En 1994, Giraud reprend Bejot (25 MF de CA spécialisé dans le lot complet et l'entreposage de produits alimentaires) et l'Ecossais Barbour European Ltd (35 MF CA marchandises générales à l'international et rail-route).
En 1995, le groupe cède sa filiale Louis Giraud et lâche ainsi ce qui fût son activité d'origine : le transport de liquides alimentaires. Il poursuit parallèlement sa politique de croissance du pôle marchandises générales en reprenant Sataf (62 MF de CA), Ferrette (32 MF de CA) Transports Paul Chevrier et surtout MJL International, un spécialiste du transmanche pesant 100 MF de CA.
En 1996, le groupe doit gérer un conflit social particulièrement dur au sein de sa filiale Giraud Provence (100 MF de CA en 1995) qui sera finalement mise en liquidation judiciaire. La même année, Muniain (vrac liquide) et TVI (commissionnaire de transport) rejoignent la galaxie Giraud.
A partir de 1997, le groupe amorce une politique axée sur la logistique et concentre ses acquisitions sur ce créneau avec la reprise de DIP (25 MF de CA) puis de Challenge Logistique (77 MF de CA) et surtout avec une prise de participation majoritaire (67 %) dans le capital de Stock Inter, filiale de Grimaud affichant 210 MF de CA.
> Le groupe Giraud table sur un chiffre d'affaires consolidé de 3,7 milliards de francs pour l'exercice 1998 (les comptes seront arrêtés en mars 1999). Son résultat net devrait dépasser les 70 millions de francs.
> Giraud vient de reprendre 51 % du capital de Durousseaud France et 100 % de Durousseaud Pologne. Spécialisée dans le conditionnement à façon, cette entreprise pèse 101 MF de chiffre d'affaires.
> Giraud a racheté en 1998 TBM Logistique (100 MF de chiffre d'affaires, spécialiste de la logistique du vêtement sur cintre) et la créé deux filiales au Portugal (Giraud Portugal) et en Pologne (Giraud Polska).
En 1998, le groupe Giraud estime avoir réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 3,7 milliards de francs, en progression de 19% par rapport à 1997. Avec une croissance de 35%, la logistique contribue à cette activité à hauteur de 1,012 MdF, dont 510 MF en «logistique de services» (prestations liés aux entrepôts) et 502 MF en «logistique de flux» (toutes les activités dédiées, y compris la location). En augmentation de 17% par rapport à 1997, 2,024 MdF de chiffre d'affaires ont été réalisés en transport de marchandises générales, dont 892 MF en commission/groupage (+36%), 818 MF en transport de lots (+1,3%) et 314 MF en transport volumineux et léger (+15%). Le transport spécialisé progresse de 0,5%, avec une activité de 663 MF, répartie entre le vrac solide en augmentation de 1% (327 MF) et le vrac liquide, qui croit de 8% (336 MF).