Le groupe Resano (300 millions de francs de CA), implanté dans les Landes, devrait minimiser les pertes, voire parvenir à l'équilibre financier à fin 1998. L'entreprise landaise, qui est en train de clôturer ses comptes, envisage même de dégager quelques profits au titre de 1998, une situation qu'elle n'a pas connu depuis 1993, année du dernier exercice bénéficiaire de l'entreprise. Resano a senti le vent du boulet : en 1997, ses pertes financières avoisinaient les 3 millions de francs. Avec un chiffre d'affaires consolidé de 300 millions de francs (530 salariés et 400 véhicules moteurs), le transporteur s'estime aujourd'hui « en ordre de marche », selon les termes de son directeur financier, Thierry Maurin. « Mais nous sommes encore fragiles. Nous ne sommes pas à l'abri d'événements exceptionnels », ajoute-t-il. Pour remettre l'entreprise sur de bons rails, les dirigeants de Resano n'ont pas hésité à tailler dans le vif. Au milieu des années quatre vingt dix, le groupe, présidé par Marc Resano, a décidé de se recentrer sur ses métiers de base, à savoir le groupage et le transport volumineux.
De vingt-et-une sociétés en 1993, il n'en subsiste aujourd'hui que sept. Parmi les rescapés, notons Cofratir, une entreprise de Bayonne spécialisée dans le transport international, Resano Iberica, les Transports Resano et sa filiale DLR SA.
Entre temps, le groupe a vendu les Transports Rodière, acquis en 1990, à Masuy, groupe nantais spécialisé dans le transport des produits pétroliers, et a stoppé un certain nombre d'activités.
Parmi lesquelles : Picardie Trans, un transporteur frigorifique ; Delica, un messager de la région parisienne ; Resano Italie et des participations dans des joint-ventures en Grande-Bretagne et en Espagne.