L'hydrogène attend beaucoup du tour de vis européen sur la réglementation

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Meet4Hydrogen

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Si la filière hydrogène se présente en France comme un vaste enjeu aussi bien pour les ports que pour l'industrie, son développement reste encore freiné par une réglementation européenne encore floue à laquelle on reproche un manque de coercition.

Au chapitre de la décarbonation, le GNL est sans conteste le nouveau carburant ayant déjà pignon sur rue grâce à quelques grands transporteurs maritimes mondiaux lui ayant déjà affiché leur confiance. Mais l'hydrogène fait partie de ceux qui encore besoin de séduire des utilisateurs.

Pour l'aider à devenir un carburant alternatif incontournable, il va falloir attendre que la réglementation communautaire devienne plus précise et plus coercitive, a-t-on entendu lors de la convention d'affaires Meet4Hydrogen, le dernier événement qui s'est déroulé fin mars à Marseille.

Au plan réglementaire, à la direction des Affaires maritimes, Ziad Tarabay a indiqué que la France utilise aujourd'hui pour l'hydrogène "les règles à disposition auprès de l'OMI". Selon lui, quelques projets sont encore dans les cartons du ministère chargé des Transports. Des dossiers qui viendront s'ajouter aux projets qui ont déjà vu le jour.

Bruxelles trop dans l'incantation

De son côté, Christophe Kassiotis, le représentant du secrétariat d'État à la Transition écologique, estime que le dossier avance. Il a rappelé le renouvellement biennal du programme Estrin. Il a souligné que la CCNR (la Commission centrale pour la navigation du Rhin) et le Cesni (Comité européen pour l’élaboration de standards dans le domaine de la navigation intérieure) travaillent ensemble sur le programme Estrin-2025, qui viendra mettre à jour dans deux ans le programme 2023 actuellement en vigueur.

Si "Bruxelles reste encore un peu trop dans l'incantation" concernant l'hydrogène, on ne peut pas lui reprocher d'être inexistante. Pour preuve, l'OMI publie régulièrement des textes auxquels ont recours les pays se penchant sur ce type de carburant alternatif.

De plus, Bureau Veritas, selon Maximilien Basquin, directeur commercial BV France, a déjà fait entrer en vigueur tout un dispositif de règles en matière de certification et s'apprête à en publier une nouvelle sous peu.

Le Corimer, un levier de financement

En matière de financement, à croire tous les organismes qui contribuent à son développement, l'hydrogène fait partie des dossiers bénéficiant de soutiens.

Ainsi, aux yeux de Carine Tramier, la présidente du Corimer, cet organisme financier a une ambition "celle de devenir un levier de financement". Estimant que l'hydrogène représente un enjeu pour l'industrie, elle mentionne "la complémentarité entre les financements européens et nationaux".

La Banque des territoires dit avoir consacré 40 milliards d'euros à l'hydrogène pour la période 2020-2024.

Toujours au registre du financement de l'hydrogène, chez Natixis, impliqué dans le financement de carburant alternatif en Europe, Ivan Pavlovic, spécialiste de la transition énergétique du groupe, observe "le flou réglementaire qui existe sur le dossier". Il estime en outre nécessaire de faire "croître l'offre et la demande" et souligne enfin "l'urgence de faire naître des projets".

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