BFM et RMC officiellement aux mains de l'armateur CMA CGM

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Crédit photo ©Emmanuel DUNAND, Nicolas TUCAT/AFP
Le rachat de la maison mère de BFM et RMC, Altice Media, par l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé a été finalisé le 2 juillet. Et se traduit d'ores et déjà par le départ de son dirigeant Arthur Dreyfuss, annoncé dans la soirée.

"Après avoir reçu l'approbation des autorités règlementaires compétentes, et faisant suite à l'annonce du 15 mars dernier, le groupe CMA CGM et Merit France (holding familiale du groupe) ont finalisé ce jour l'acquisition de 100 % du capital d'Altice Media", a indiqué CMA CGM dans un communiqué en date du 2 juillet.

Le rachat d'Altice Media, qui comprend la chaîne info BFMTV, la radio RMC et les chaînes de la TNT RMC Découverte et RMC Story, a en effet reçu vendredi le feu vert du régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, et de l'Autorité de la concurrence.

Dirigé par le milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé, l'armateur marseillais avait évoqué une transaction pour un montant de 1,55 Md€.
Avec ce rachat, Rodolphe Saadé ajoute une grosse pierre à son empire médiatique, deux ans seulement après avoir mis le pied dans le secteur.

Durant cette période, le groupe de transport et de logistique a mis la main sur le journal La Tribune et le groupe La Provence (quotidiens régionaux La Provence et Corse Matin), en plus de participations dans M6 et le média vidéo en ligne Brut. Non sans provoquer des craintes sur le plan de l'indépendance.

Un feu vert conditionné

Le feu vert de l'Arcom et de l'autorité de la concurrence est conditionné au respect d'engagements, concernant le marché publicitaire dans le sud de la France, où CMA CGM possède désormais La Provence et les chaînes locales BFM Paca tandis que deux chaînes locales de BFM, BFM Lyon et BFM Alsace, doivent cesser d'émettre sur la TNT pour migrer en ligne.

La cession d'Altice Media s'inscrit dans une stratégie de désendettement d'Altice.
Outre une dette importante, le groupe est secoué depuis plus d'un an par un scandale de corruption qui implique Armando Pereira, son cofondateur et dirigeant de la filiale portugaise.

Un départ

L'acqusition se traduit d'ores et déjà par un départ, celui de son dirigeant Arthur Dreyfuss, annoncé dans la soirée du 2 juillet par un communiqué distant du premier de quelques heures.
"Ne pas poursuivre à la tête du groupe média est plus utile pour le nouvel actionnaire, plus pertinent pour le groupe et plus cohérent pour moi", a fait parvenir le DG aux salariés. L'ancien patron de M6, Nicolas de Tavernost, va assurer l'intérim. Il avait été nommé en mai vice-président de CMA Média, la nouvelle filiale spécialisée de CMA CGM.

La rédaction

 

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