L'accord commercial entre l'UE et les pays sud-américains du Mercosur est sévèrement critiqué par un rapport remis vendredi 18 septembre à Jean Castex. Celui-ci évalue notamment l'impact de la déforestation en Amazonie résultant d'une hausse de la production de viande bovine.
Signé à l'été 2019 entre l'Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), l'accord commercial du Mercosur "représente une occasion manquée pour l'UE d'utiliser son pouvoir de négociation pour obtenir des garanties solides répondant aux attentes environnementales, sanitaires et plus généralement sociétales de ses concitoyens", conclut la Commission d'évaluation dans son rapport de 184 pages.
Présidée par l'économiste de l'environnement Stefan Ambec, elle avait été chargée en juillet 2019 d'évaluer les "effets potentiels (...) en matière de développement durable" de cet accord qui doit encore être ratifié par tous les parlements nationaux pour être définitivement validé. L'Allemagne et la France ont mis en doute sa ratification devant la progression de la déforestation en Amazonie.
Selon la commission Ambec, la hausse de 2 à 3 % de la production de viande bovine qui résulterait d'une plus grande ouverture des marchés des deux continents devrait conduire à une "accélération de la déforestation annuelle de l'ordre de 5 %" pendant les six années suivant l'application de l'accord.
En démultipliant les émissions de CO2, cette déforestation rend le coût environnemental de l'accord trop élevé par rapport à ses bénéfices économiques, souligne le rapport.
Signé à l'été 2019 entre l'Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), l'accord commercial du Mercosur "représente une occasion manquée pour l'UE d'utiliser son pouvoir de négociation pour obtenir des garanties solides répondant aux attentes environnementales, sanitaires et plus généralement sociétales de ses concitoyens", conclut la Commission d'évaluation dans son rapport de 184 pages.
Présidée par l'économiste de l'environnement Stefan Ambec, elle avait été chargée en juillet 2019 d'évaluer les "effets potentiels (...) en matière de développement durable" de cet accord qui doit encore être ratifié par tous les parlements nationaux pour être définitivement validé. L'Allemagne et la France ont mis en doute sa ratification devant la progression de la déforestation en Amazonie.
Selon la commission Ambec, la hausse de 2 à 3 % de la production de viande bovine qui résulterait d'une plus grande ouverture des marchés des deux continents devrait conduire à une "accélération de la déforestation annuelle de l'ordre de 5 %" pendant les six années suivant l'application de l'accord.
En démultipliant les émissions de CO2, cette déforestation rend le coût environnemental de l'accord trop élevé par rapport à ses bénéfices économiques, souligne le rapport.