Huit candidats. Trois lauréats. L’exigence environnementale surclasse la simplification et optimisation des opérations.
Ils étaient huit à se challenger en temps minuté sur la scène de l’amphithéâtre de la Fédération nationale des travaux publics à Paris ce 25 septembre en marge des 8e Assises du Port du futur, qui se sont déroulées ces 25 et 26 septembre. Initiée l’an dernier pour distinguer des solutions au service de la performance, la compétitivité ou la sécurité des ports…), la seconde édition du concours innovation "Trophées du Port du futur", organisée en partenariat avec Innovation Studio Schoolab, un de ces nouveaux écosystèmes à la croisée de la formation et de l'innovation, a primé trois dossiers. Mais tous ont bénéficié d’une soirée networking.
Pour rappel, toutes entreprises ou laboratoires de recherche peuvent concourir si tant est que leur innovation s’adresse aux ports et gestionnaires de ports (ou à leur partenaires et clients). La qualité du projet est, elle, appréciée par un jury de professionnels du secteur à l’aune du caractère innovant, de sa justification ("son impact sur la performance, la compétitivité ou la sécurité des ports"), sa légitimité ("utilisateurs identifiés") et son équipe. Inégaux dans leur stade de développement et incomparables dans l’objet visé, les dossiers reçus cette année traduisent toujours plus l’urgence environnementale. C’est aussi ce qui ressort des choix du jury.
Pilotine tout-électrique
L’édition 2018 a donc distingué le projet Green Pilot (catégorie "Innovation portuaire") de la société héraultaise MGH SAS, visant à développer une propulsion tout-électrique sur batteries rechargeables destinée à des bateaux opérant à courte distance et dans des contextes d’emploi exigeants.
"L’objectif du projet consiste à mettre au point un prototype de pilotine «tout-électrique» à partir de la conversion de la pilotine thermique «Maguelonne» de Sète", explique Bernard Monluc, son dirigeant. "Aujourd’hui, cette technologie est plus avancée dans la filière terrestre. D’où les défis à relever", explique-t-il dans sa présentation cadencée.
Le projet, labellisé par le Pôle Mer Méditerranée en 2017, doit encore valider la faisabilité technique, opérationnelle et commerciale. Quant à la compétitivité de l’électrique par rapport au thermique, la société de Pérols (34) attend un aiguillon des pouvoirs publics. Dans "ses arguments de vente", MGH soutient notamment que la propulsion électrique permet "une réduction de moitié des coûts d’exploitation".
Bateau-entrepôt pour la logistique urbaine
"Nous évitons le parcours de 1.000 km par jour et sommes en mesure de livrer 3.000 colis par jour", avance Gilles Manuelle, président de la SAS Amme, qui a développé un entrepôt fluvial (trophée "Prix du public") pour massifier les tournées en ville. Le bateau-entrepôt (surface embarquée de 700 m²) sera en mesure d’assurer les étapes de préparation de tournées, d’accueillir les équipes logistiques, et de transporter les vélos-cargos utilisés pour le dernier kilomètre, dont on sait à quel point il est critique en logistique. Testé à Paris à la fin du premier semestre 2019, le concept pourra être commercialisé dans toutes agglomérations…
traversées par un cours d’eau navigable.
L’algorithme qui traque les mouvements parasites des conteneurs
"Des tests (à Long Beach, à Portsynergy à Fos, au TdF de Dunkerque, notamment, NDLR) ont permis de réduire de 25 % les mouvements parasites. On est en train d’implémenter notre solution dans les terminaux de NGO à Nantes et de MSC à Long Beach. On a levé des fonds pour cela", annonce Alexandra Griffon, présidente et cofondatrice de BlueCargo Inc.
L’entreprise propose aux opérateurs de terminaux portuaires et manutentionnaires une solution d’optimisation du stockage des conteneurs grâce à un algorithme prédictif qui suggère un placement des conteneurs (après avoir mouliné les données du terminal et appris des comportements passés pour déterminer la durée de stationnement des futurs conteneurs arrivant au terminal, principe roi de l’intelligence artificielle).
"Dans la zone de stockage, les conteneurs sont stockés en piles de 1 à 5 selon les terminaux. Lorsqu’un camion vient chercher son conteneur, tous les autres doivent être déplacés puis replacés pour l’atteindre. Le terminal doit donc continuellement effectuer des mouvements de gerbage et dégerbage. Coûteux et impactant pour la qualité de service", détaille-t-elle.
Le logiciel, qui a reçu le trophée "Innovation logistique", se distingue notamment des TOS (Terminal Operating System) car il a été pensé pour traiter les données à grande échelle (principe du big data).
Pour rappel, toutes entreprises ou laboratoires de recherche peuvent concourir si tant est que leur innovation s’adresse aux ports et gestionnaires de ports (ou à leur partenaires et clients). La qualité du projet est, elle, appréciée par un jury de professionnels du secteur à l’aune du caractère innovant, de sa justification ("son impact sur la performance, la compétitivité ou la sécurité des ports"), sa légitimité ("utilisateurs identifiés") et son équipe. Inégaux dans leur stade de développement et incomparables dans l’objet visé, les dossiers reçus cette année traduisent toujours plus l’urgence environnementale. C’est aussi ce qui ressort des choix du jury.
Pilotine tout-électrique
L’édition 2018 a donc distingué le projet Green Pilot (catégorie "Innovation portuaire") de la société héraultaise MGH SAS, visant à développer une propulsion tout-électrique sur batteries rechargeables destinée à des bateaux opérant à courte distance et dans des contextes d’emploi exigeants.
"L’objectif du projet consiste à mettre au point un prototype de pilotine «tout-électrique» à partir de la conversion de la pilotine thermique «Maguelonne» de Sète", explique Bernard Monluc, son dirigeant. "Aujourd’hui, cette technologie est plus avancée dans la filière terrestre. D’où les défis à relever", explique-t-il dans sa présentation cadencée.
Le projet, labellisé par le Pôle Mer Méditerranée en 2017, doit encore valider la faisabilité technique, opérationnelle et commerciale. Quant à la compétitivité de l’électrique par rapport au thermique, la société de Pérols (34) attend un aiguillon des pouvoirs publics. Dans "ses arguments de vente", MGH soutient notamment que la propulsion électrique permet "une réduction de moitié des coûts d’exploitation".
Bateau-entrepôt pour la logistique urbaine
"Nous évitons le parcours de 1.000 km par jour et sommes en mesure de livrer 3.000 colis par jour", avance Gilles Manuelle, président de la SAS Amme, qui a développé un entrepôt fluvial (trophée "Prix du public") pour massifier les tournées en ville. Le bateau-entrepôt (surface embarquée de 700 m²) sera en mesure d’assurer les étapes de préparation de tournées, d’accueillir les équipes logistiques, et de transporter les vélos-cargos utilisés pour le dernier kilomètre, dont on sait à quel point il est critique en logistique. Testé à Paris à la fin du premier semestre 2019, le concept pourra être commercialisé dans toutes agglomérations…
traversées par un cours d’eau navigable.
L’algorithme qui traque les mouvements parasites des conteneurs
"Des tests (à Long Beach, à Portsynergy à Fos, au TdF de Dunkerque, notamment, NDLR) ont permis de réduire de 25 % les mouvements parasites. On est en train d’implémenter notre solution dans les terminaux de NGO à Nantes et de MSC à Long Beach. On a levé des fonds pour cela", annonce Alexandra Griffon, présidente et cofondatrice de BlueCargo Inc.
L’entreprise propose aux opérateurs de terminaux portuaires et manutentionnaires une solution d’optimisation du stockage des conteneurs grâce à un algorithme prédictif qui suggère un placement des conteneurs (après avoir mouliné les données du terminal et appris des comportements passés pour déterminer la durée de stationnement des futurs conteneurs arrivant au terminal, principe roi de l’intelligence artificielle).
"Dans la zone de stockage, les conteneurs sont stockés en piles de 1 à 5 selon les terminaux. Lorsqu’un camion vient chercher son conteneur, tous les autres doivent être déplacés puis replacés pour l’atteindre. Le terminal doit donc continuellement effectuer des mouvements de gerbage et dégerbage. Coûteux et impactant pour la qualité de service", détaille-t-elle.
Le logiciel, qui a reçu le trophée "Innovation logistique", se distingue notamment des TOS (Terminal Operating System) car il a été pensé pour traiter les données à grande échelle (principe du big data).