Le premier trimestre s’est traduit par une diminution d’activité sur les quais du premier port européen. La perte de 1,6 Mt de trafic s’explique principalement par la baisse des tonnages de produits pétroliers et de conteneurs.
Avec 113,6 Mt de marchandises, contre 115,2 Mt l’an dernier, le premier trimestre 2022 se solde par une baisse de trafic de 1,5 % pour le port de Rotterdam. Une perte d’activité qui s’explique par une chute des échanges avec la Russie et plus globalement par le contexte de guerre en Ukraine, selon l’autorité portuaire.
Son directeur général, Allard Castelein, précise que le port avait connu un début d’année "exceptionnel" mais que le conflit "a entraîné de graves incertitudes dans le commerce mondial et des changements dans les paramètres logistiques. Bien que personne ne puisse prédire comment cela se déroulera, nous prévoyons que les développements en Ukraine et la relation gravement détériorée entre la Russie et de nombreux autres pays auront également un impact sur le trafic pour le reste de l'année."
En 2021, la Russie constituait l’origine ou la destination de 13 % des marchandises qui sont passées par le port de Rotterdam, soit 62 Mt. Il s’agit principalement de produits énergétiques puisque environ 30 % du pétrole brut, 25 % du GNL, 20 % des produits pétroliers raffinés et 20 % du charbon entrant dans le port de Rotterdam provenaient de Russie, pays qui représente aussi 8 % du trafic conteneurisé du premier port d'Europe.
Enfin, des métaux sont aussi importés de Russie via le port hollandais : acier, cuivre, aluminium et nickel principalement.
Si les importations de pétrole brut (24,6 Mt) ne diminuent que de 1,6 %, le trafic de produits pétroliers raffinés(13,5 Mt) baisse en revanche de 20,5 % et constitue la principale perte de tonnage au premier trimestre pour Rotterdam, qui a moins importé de carburant raffiné de Russie et en a moins redistribué également. Les importations de GNL (2,6 Mt) ont tout simplement doublé par rapport au premier trimestre 2021.
La baisse des conteneurs plombe l'ensemble
La hausse du prix de l’énergie, ainsi que la baisse de la demande d’acier, ont entraîné des diminutions de production pour la sidérurgie en Allemagne et dans d’autres pays européens. Rotterdam, en conséquence, a importé moins de minerais et ferrailles (5,0 Mt, - 19 %). La hausse des entrées de charbon (5,7 %, +7,5 %) est due à la production électrique, qui s’est reportée sur le charbon vu le cours élevé du gaz.
La baisse du trafic conteneurisé (35,65 Mt, -5,3 %) impacte fortement le tonnage total du port, qui perd 2 Mt sur cette filière. C’est surtout le transbordement qui a été à la peine au premier trimestre, plongeant de 21,5 % avec seulement 6,0 Mt.
En nombre de conteneurs, la diminution de trafic est cependant limitée à 1,7 % avec 3,65 millions d’EVP manutentionnés au premier trimestre à Rotterdam, ce qui s’explique par davantage de boîtes vides et également un poids moyen moins élevé pour les conteneurs pleins.
"Les volumes en transbordement diminuent progressivement depuis juillet 2021, en raison de l’énorme activité sur les terminaux induite par les perturbations de la chaîne logistique", rappelle le port, qui souligne l'impact de la guerre en Ukraine sur son activité.
Pour lui, "la plupart des compagnies maritimes ont refusé le fret conteneurisé russe, et la plupart des terminaux n'acceptent plus aucun trafic en provenance de Russie", ce qui devrait encore diminuer le transbordement. L’autorité portuaire précise ne pas encore avoir ressenti dans les chiffres de trafic l’impact du confinement en cours à Shanghai. Cela renforce l’hypothèse d’une contraction plus forte encore de l’activité portuaire au deuxième trimestre.
Son directeur général, Allard Castelein, précise que le port avait connu un début d’année "exceptionnel" mais que le conflit "a entraîné de graves incertitudes dans le commerce mondial et des changements dans les paramètres logistiques. Bien que personne ne puisse prédire comment cela se déroulera, nous prévoyons que les développements en Ukraine et la relation gravement détériorée entre la Russie et de nombreux autres pays auront également un impact sur le trafic pour le reste de l'année."
En 2021, la Russie constituait l’origine ou la destination de 13 % des marchandises qui sont passées par le port de Rotterdam, soit 62 Mt. Il s’agit principalement de produits énergétiques puisque environ 30 % du pétrole brut, 25 % du GNL, 20 % des produits pétroliers raffinés et 20 % du charbon entrant dans le port de Rotterdam provenaient de Russie, pays qui représente aussi 8 % du trafic conteneurisé du premier port d'Europe.
Enfin, des métaux sont aussi importés de Russie via le port hollandais : acier, cuivre, aluminium et nickel principalement.
Si les importations de pétrole brut (24,6 Mt) ne diminuent que de 1,6 %, le trafic de produits pétroliers raffinés(13,5 Mt) baisse en revanche de 20,5 % et constitue la principale perte de tonnage au premier trimestre pour Rotterdam, qui a moins importé de carburant raffiné de Russie et en a moins redistribué également. Les importations de GNL (2,6 Mt) ont tout simplement doublé par rapport au premier trimestre 2021.
La baisse des conteneurs plombe l'ensemble
La hausse du prix de l’énergie, ainsi que la baisse de la demande d’acier, ont entraîné des diminutions de production pour la sidérurgie en Allemagne et dans d’autres pays européens. Rotterdam, en conséquence, a importé moins de minerais et ferrailles (5,0 Mt, - 19 %). La hausse des entrées de charbon (5,7 %, +7,5 %) est due à la production électrique, qui s’est reportée sur le charbon vu le cours élevé du gaz.
La baisse du trafic conteneurisé (35,65 Mt, -5,3 %) impacte fortement le tonnage total du port, qui perd 2 Mt sur cette filière. C’est surtout le transbordement qui a été à la peine au premier trimestre, plongeant de 21,5 % avec seulement 6,0 Mt.
En nombre de conteneurs, la diminution de trafic est cependant limitée à 1,7 % avec 3,65 millions d’EVP manutentionnés au premier trimestre à Rotterdam, ce qui s’explique par davantage de boîtes vides et également un poids moyen moins élevé pour les conteneurs pleins.
"Les volumes en transbordement diminuent progressivement depuis juillet 2021, en raison de l’énorme activité sur les terminaux induite par les perturbations de la chaîne logistique", rappelle le port, qui souligne l'impact de la guerre en Ukraine sur son activité.
Pour lui, "la plupart des compagnies maritimes ont refusé le fret conteneurisé russe, et la plupart des terminaux n'acceptent plus aucun trafic en provenance de Russie", ce qui devrait encore diminuer le transbordement. L’autorité portuaire précise ne pas encore avoir ressenti dans les chiffres de trafic l’impact du confinement en cours à Shanghai. Cela renforce l’hypothèse d’une contraction plus forte encore de l’activité portuaire au deuxième trimestre.