La libération, mercredi 2 septembre, des navires "Rodin" et "Berlioz", immobilisés depuis deux mois par des marins à Calais, signe la fin du conflit SeaFrance, soulageant un bassin d'emploi par ailleurs confronté à un chômage élevé et à la crise migratoire.
Des huissiers de justice d'Eurotunnel et du liquidateur ont constaté dans la matinée que les marins de la Scop avaient quitté ces deux ferries modernes assurant des liaisons transmanche, que le repreneur, le danois DFDS, entend exploiter à partir du dernier trimestre 2015. L'accord signé lundi 31 août à Paris entre toutes les parties pouvait désormais se concrétiser : au cours des prochains mois, 202 des 487 ex-salariés de la Scop rejoindront les rangs de DFDS, 150 autres ceux du groupe Eurotunnel et 50 derniers un de ses sous-traitants en sécurité.
Acteur majeur du conflit, Éric Vercoutre, secrétaire général du comité d'entreprise de la Scop et du Syndicat maritime Nord (SMN), majoritaire, se félicitait mercredi du "combat admirable" des salariés. "Mais celui-ci n'est pas terminé pour autant : nous resterons vigilants sur l'application stricte des différents points" du protocole, a-t-il prévenu. "C'est une page qui se tourne", a confié un expert familier du dossier, pour qui "le SMN, c'était la CGT des ports et docks de la belle époque, en moins idéologique : «je contrôle les embauches, je fais la loi à coup de force et de poing»". "Avec l'accord, son influence sur le port, c'est fini. Il n'aura plus aucune prise sur le business, ce qui était possible avec la SNCF du temps de SeaFrance est totalement exclu avec Eurotunnel et DFDS", a-t-il estimé en référence à la compagnie sur les cendres desquelles la Scop du même nom avait été créée, en 2012.
Toute l'Europe passe à Calais
Plusieurs interlocuteurs locaux accueillaient mercredi la fin du conflit avec soulagement, à l'heure où Calais doit faire face à un chômage nettement supérieur à la moyenne nationale – 15,9 % au premier trimestre 2015 selon l'Insee – et aux retombées économiques et médiatiques négatives de la crise migratoire. "C'est un plus pour Calais", s'est réjoui Natacha Bouchart, maire (Les Républicains) de la ville, qui a souvent déploré par le passé que les médias se focalisent sur la "new jungle", le camp de 3.000 migrants situé à l'est de Calais. "Je pense que l'accord est allé jusqu'au bout des possibilités de chaque partie prenante", a jugé l'élue. "On est soulagés parce qu'il n'y aura plus de blocages brutaux des accès au port", a déclaré de son côté Solange Leclercq, directrice de l'office de tourisme de Calais-Côte d'Opale. "C'est toute l'Europe qui passe à Calais et qui est concernée quand il y a un souci", a-t-elle ajouté. Le premier port passager français, et deuxième européen derrière Douvres (sud de l'Angleterre), avait été bloqué plusieurs fois depuis la fin juin par les marins de la Scop, furieux de voir passer les navires qu'ils exploitaient dans le giron DFDS et déterminés à faire pression pour un accord de sauvegarde des emplois.
Acteur majeur du conflit, Éric Vercoutre, secrétaire général du comité d'entreprise de la Scop et du Syndicat maritime Nord (SMN), majoritaire, se félicitait mercredi du "combat admirable" des salariés. "Mais celui-ci n'est pas terminé pour autant : nous resterons vigilants sur l'application stricte des différents points" du protocole, a-t-il prévenu. "C'est une page qui se tourne", a confié un expert familier du dossier, pour qui "le SMN, c'était la CGT des ports et docks de la belle époque, en moins idéologique : «je contrôle les embauches, je fais la loi à coup de force et de poing»". "Avec l'accord, son influence sur le port, c'est fini. Il n'aura plus aucune prise sur le business, ce qui était possible avec la SNCF du temps de SeaFrance est totalement exclu avec Eurotunnel et DFDS", a-t-il estimé en référence à la compagnie sur les cendres desquelles la Scop du même nom avait été créée, en 2012.
Toute l'Europe passe à Calais
Plusieurs interlocuteurs locaux accueillaient mercredi la fin du conflit avec soulagement, à l'heure où Calais doit faire face à un chômage nettement supérieur à la moyenne nationale – 15,9 % au premier trimestre 2015 selon l'Insee – et aux retombées économiques et médiatiques négatives de la crise migratoire. "C'est un plus pour Calais", s'est réjoui Natacha Bouchart, maire (Les Républicains) de la ville, qui a souvent déploré par le passé que les médias se focalisent sur la "new jungle", le camp de 3.000 migrants situé à l'est de Calais. "Je pense que l'accord est allé jusqu'au bout des possibilités de chaque partie prenante", a jugé l'élue. "On est soulagés parce qu'il n'y aura plus de blocages brutaux des accès au port", a déclaré de son côté Solange Leclercq, directrice de l'office de tourisme de Calais-Côte d'Opale. "C'est toute l'Europe qui passe à Calais et qui est concernée quand il y a un souci", a-t-elle ajouté. Le premier port passager français, et deuxième européen derrière Douvres (sud de l'Angleterre), avait été bloqué plusieurs fois depuis la fin juin par les marins de la Scop, furieux de voir passer les navires qu'ils exploitaient dans le giron DFDS et déterminés à faire pression pour un accord de sauvegarde des emplois.