Le dernier conseil spécialisé Grandes Cultures de FranceAgriMer, mi-avril, l’a affirmé : l'épidémie de Covid-19 devrait profiter aux ports européens exportateurs de céréales. Leader dans ce domaine pour l’Europe de l’Ouest, Rouen confirme ces prévisions.
À la fin mars, représentées surtout par les sorties de grains, les exportations de vracs solides pour Haropa-Port de Rouen affichaient une progression de 18 % à 4,26 millions de tonnes. Et dans le même temps, la campagne céréalière initiée en juillet 2019 atteignait déjà 7,2 millions de tonnes (+ 24 %). "Fin juin, elle devrait dépasser les 9 millions de tonnes tous grains confondus, soit notre meilleur résultat des vingt dernières années", se réjouissait-on à l’Union portuaire rouennaise (UPR). Selon FranceAgriMer, ces bons résultats sont en grande partie dus à l’export de blé panifiable qui devrait atteindre le record historique de 13,2 millions de tonnes en juin. Fin mars, il frôlait les 11 millions de tonnes dont 85 % vers des pays tiers.
L'Algérie reste en tête
Concernant les destinations, l’Algérie reste largement en tête (600.000 tonnes par mois en moyenne à Rouen) malgré une légère érosion des flux (- 7 %). En revanche, le Maroc, touché par des problèmes climatiques, a augmenté de 145 % ses importations. Idem au Sénégal (+ 251 %), au Cameroun (+ 169 %) et en Côte-d’Ivoire (+ 84 %), sans oublier le Mali, l’Angola ou la Mauritanie. Et surtout la Chine qui a multiplié par huit ses approvisionnements depuis l’Hexagone.
"Ces confirmations ou retours sont liés aux craintes suscitées par le coronavirus qui poussent à un surstockage mais aussi à une logistique des opérateurs portuaires peu perturbée par le confinement et à la compétitivité des produits proposés par l’Agriculture française, tant en qualité qu’en prix", entend souligner Thomas Courtier, directeur de l’UPR.
Au total, la conjoncture actuelle semble profiter aux ports nationaux pour la campagne qui va bientôt s’achever. Mais après les pluies abondantes de l’hiver suivies d’une période inhabituelle de sécheresse au printemps, bien malin qui peut risquer un pronostic pour la suivante.
L'Algérie reste en tête
Concernant les destinations, l’Algérie reste largement en tête (600.000 tonnes par mois en moyenne à Rouen) malgré une légère érosion des flux (- 7 %). En revanche, le Maroc, touché par des problèmes climatiques, a augmenté de 145 % ses importations. Idem au Sénégal (+ 251 %), au Cameroun (+ 169 %) et en Côte-d’Ivoire (+ 84 %), sans oublier le Mali, l’Angola ou la Mauritanie. Et surtout la Chine qui a multiplié par huit ses approvisionnements depuis l’Hexagone.
"Ces confirmations ou retours sont liés aux craintes suscitées par le coronavirus qui poussent à un surstockage mais aussi à une logistique des opérateurs portuaires peu perturbée par le confinement et à la compétitivité des produits proposés par l’Agriculture française, tant en qualité qu’en prix", entend souligner Thomas Courtier, directeur de l’UPR.
Au total, la conjoncture actuelle semble profiter aux ports nationaux pour la campagne qui va bientôt s’achever. Mais après les pluies abondantes de l’hiver suivies d’une période inhabituelle de sécheresse au printemps, bien malin qui peut risquer un pronostic pour la suivante.