Sur la scène du théâtre "La Belle Époque" au style art déco, au pont 7 de "Renaissance", concert, discours, bénédiction et coupure du ruban par la marraine, l’actrice Anne Parillaud se sont succédé ce mercredi 28 juin. Et dès le lendemain de la cérémonie d’inauguration, le tout premier navire de la Compagnie Française de Croisières (CFC) a largué les amarres, cap sur Newhaven (Édimbourg) pour une croisière inaugurale de dix nuits vers les Îles du Nord, quelque 600 passagers à bord.
"C’est le retour des voyages au long cours avec le plaisir de la navigation", se sont réjouis le président de CFC Clément Mousset et son associé Cédric Rivoire-Perrochat. Les deux armateurs visent "un segment jusque-là inédit dans le paysage touristique français de la croisière, un savant équilibre entre le marché du tourisme de masse et le tourisme de luxe autour d’un navire à taille humaine".
Inscription prochaine au Rif
Avec ce petit navire 219 mètres de long avec 629 cabines, loin des mastodontes à près de 7.000 passagers et avec une capacité de 1.100 passagers maximum pour 560 membres d'équipage, à la coque sombre rappelant celle des transatlantiques d’autrefois, sa cheminée tricolore et son équipage francophone, CFC réalise enfin un projet né il y a quatre ans : "Une croisière à la française".
À la clé, des itinéraires renouvelés, des durées d’escales plus longues, la gastronomie. Il a fallu attendre la fin de la pandémie, la longue remise à neuf à Brest durant neuf mois de chantier au lieu de quatre de l’ex-Maasdam d’Holland America Line, construit en 1993 aux chantiers italiens Fincantieri et acheté en 2022 par les deux entrepreneurs.
Une dizaine de croisières sont prévues d’ici fin 2023, au départ du Havre puis de Marseille, son port d’attache. Actuellement sous pavillon des Bermudes, "Renaissance" sera inscrit en septembre au registre international français (Rif).
Et déjà, la compagnie met le cap sur le rachat de deux nouveaux paquebots "à taille humaine". Le prochain, en 2026, devrait avoir Le Havre comme port d’attache.
